Demande d’accès aux documents (ADT 2023/1127)- Dossier enfants roumains

Monsieur Andreas STEIN
Commission Européenne
Chef d’unité- Unité A.1: Justice civile


Objet : Réponse – Consultation au titre du règlement (CE) n° 1049/2001 – Demande d’accès aux documents (ADT 2023/1127)- Dossier enfants roumains

Le 16 Mars 2023

Monsieur Andreas STEIN Chef d’unité, 

Suite à votre lettre du 15 mars 2023 de consultation conformément au règlement (CE) n° 1049/2001 concernant l’accès du public aux documents du Parlement européen, du Conseil et de la Commission pour l’affaire enregistrée sous le numéro 2023/1127, je vous prie de recevoir mon accord sur la divulgation des documents mentionnés en copie.

Je vous prie également d’ajouter la dernière réponse de votre unité du 27 février 2023 concernant « le cri d’alarme sur le trafic d’enfants et la corruption » adressé aux Responsables de l’Union Européenne. 

Certes ce courrier n’a pas été signé, la raison a été clairement explicité. Le dossier des enfants roumains est une bombe à retardement et pour des questions de sécurité, les noms des acteurs n’ont pas été cités. Depuis septembre un groupe de victimes c’est uni sous le nom de « Racines&dignité ». 

Vous pouvez nous contacter dès à présent à cette adresse : grouperacineetdignite@protonmail.com

Enfin, j’alerte et avec d’autres victimes du groupe Racines&dignité, les responsables de l’Union Européenne depuis 2021 pour que l’Union Européenne respecte la CIDE et qu’une enquête judiciaire s’ouvre. Nous victimes, demandons aux responsables de l’Union Européenne une assistance juridique, psychologique et des moyens pour nous reconnecter avec nos familles, notre pays, sans succès. Nos demandes ne sont pas prises en compte.  

Les réponses reçues des responsables des institutions européennes ont été identiques en rejetant toute responsabilité :
« l’Union Européenne n’a aucune compétence en matière d’adoption et la Commission Européenne n’intervient pas dans des affaires individuelles. Seules les autorités compétentes dans les États membres peuvent lancer des enquêtes sur des allégations d’actes criminels relevant de leur compétence ».  La Commission Européenne a investi depuis 1990 au moins 250 millions d’euros avec l’argent du contribuable européen pour réformer le système de protection de l’enfance en Roumanie et pour légaliser le trafic avec la mise en place de lois d’abandons.

Nous avons reçu seulement deux réponses en février dernier de Mesdames :

  • Patrizia DE LUCA qui est à la Direction générale de la justice et des consommateurs à la Commission européenne qui semble bloquer toutes nos demandes. Nous comprenons que Madame Patrizia de Luca est une partisane pour la ré ouverture des adoptions internationales en Roumanie.

En effet, en 2010, une commission pétition composée de députés Européens (Mme Adina Valean, M. Victor Bostinaru et Mme Gruny) adresse un courrier à la Commissaire pour la Justice, Droits fondamentaux et Citoyenneté à Madame Viviane Reding. Suite à un débat ces membres de la commission de pétition mettent en avant qu’ils ont été incommodés par la déclaration politique de la représentante de la Commission Européenne Madame Patrizia de Luca demandant à la Roumanie de modifier la loi bloquant les adoptions internationales au plus vite.  

Le 2 décembre 2010 «Jurnalul National» a publié un rapport d’enquête disponible en Anglais de Mircea Opris sur une étude commandée par la Commission européenne sur les adoptions avec pour titre « La Commission Européenne forge un rapport officiel ». Cet article explicite que la Commission Européenne a falsifié un rapport officiel rendu public seulement partiellement un an après de la Conférence sur les défis des procédures d’adoption en Europe, à Strasbourg du 30 novembre au 1er décembre 2009.  Des experts témoignent des pressions exercés sur leur travail par des hauts fonctionnaires de la Commission Européenne pour créer une Agence Européenne de l’adoption et de créer un « marché de l’enfant » dans lequel la Roumanie est contrainte de rouvrir les adoptions internationales.

  • Georgeta-Luminita NICOLAIE – Directrice du Bureau d’enquête et de discipline de la Commission européenne. Il s’avère qu’elle est une avocate roumaine, qui a été auparavant juge au tribunal de première instance de Bucarest, directrice adjointe puis directrice de l’Institut national de la magistrature. Par la suite, elle a été conseillère juridique à la représentation permanente de la Roumanie auprès de l’UE, puis chef de différentes unités. Depuis 2019, elle est directrice de l’Office d’enquête et de discipline de la Commission européenne.

Ces deux personnes bloquent toutes nos demandes depuis 2021.

Je vous demande ainsi que les membres du groupe « Racinesetdignité » que tous nos courriers adressés depuis 2021 à la Présidente de la Commission Européenne ne soient plus traités par Mesdames Patrizia de Luca et Georgeta-Luminita Nicolaie. Nous parlons de crimes contre l’humanité, en tant que victimes nous devons être soutenues et plus méprisées par certaines personnes qui bloquent ce dossier explosif sur la traite d’enfants légalisé. 

Nous savons que la base juridique pour protéger les citoyens européens repose sur un ensemble de textes juridiques, de traités et de décisions judiciaires qui garantissent les droits fondamentaux des citoyens européens et donnent à la Commission européenne le pouvoir de protéger ces droits. Nous vous demandons que nos droits soient respectés.

Veuillez agréer, Monsieur Andreas STEIN Chef d’unité, mes plus respectueuses salutations.

Le Groupe Racines&dignité

Les victimes nées en Roumanie ont exprimé des demandes à l’enquête interministérielle

Des victimes nées en Roumanie du groupe Racines&dignité ont été écoutés le 10 février 2023 par des représentants des inspections générales des affaires sociales, de la justice et des affaires étrangères chargés d’une mission interministérielle relative aux pratiques illicites en matière d’adoption internationale. Des propositions ont été faites, les victimes espèrent qu’elles seront appliquées.


Le 5 octobre 2022 le groupe Racines & dignité a déposé plusieurs plaintes auprès de la procureure de la République afin de demander l’ouverture d’une enquête judiciaire concernant les principaux acteurs ayant participé à l’exode forcé de milliers d’enfants roumains entre les années 70 et 2005, et ce sans le consentement de leurs familles biologiques. Après une confirmation d’enregistrement des plaintes par le parquet de Paris, nous n’avons, à ce jour, pas d’information complémentaire quant à l’avancement du dossier.

Le 10 février 2023, des représentants de Racines & Dignité ont été entendus par des représentants des inspections générales des affaires sociales, de la justice et des affaires étrangères chargés d’une mission interministérielle relative aux pratiques illicites en matière d’adoption internationale. Cette commission a vu le jour en novembre 2022.

Quatre adoptés présents et membres du groupe Racines & dignité ont raconté leurs histoires d’adoption, ainsi que d’autres histoires recueillies, et ont bien insisté sur le fait que la majorité des mamans biologiques n’ont pas donné leur accord de façon volontaire permettant l’adoption de leur enfant. Un large réseau d’avocats et d’agences d’adoption impliquées demandait des sommes d’argent importantes aux futurs parents adoptifs. Ils ajoutent que les conditions de vie de ces enfants, une fois adoptés, étaient bien loin d’être rose, car il y a de plus en plus de témoignages d’enfants adoptés qui mettent en lumière les abus parfois physiques, mentaux ou sexuels qu’ils ont subi dans leur nouvelle famille, et que face à ces violences il n’y a jamais eu de suivi adapté. Ces enfants adoptés, pour la plupart devenus maintenant adultes, se sentent souvent seuls, incompris et ont beaucoup de mal à s’insérer socialement et professionnellement.

L’adoption internationale navigant dans une zone grise et/ou illégale avant 1990, a été légalisée après juin 1990. Anticipant l’entrée en vigueur de la Convention de la Haye, la Roumanie s’est vue contrainte à adopter une loi dite d’abandon, qui rendait adoptables les enfants placés sous la protection de l’enfance. Ce fût le début d’un véritable marché de l’enfant où les parents étrangers en mal d’enfant n’avaient qu’à se servir. C’est près de 30 000 enfants roumains qui ont ainsi quitté leur sol d’origine et dont les familles biologiques sont encore pour la plupart traumatisées d’avoir perdu leur enfant. Heureusement, cette situation devait se terminer en 2005, condition posée par l’UE à l’adhésion de la Roumanie. 

Les représentants du groupe Racine & Dignité insistent sur la situation particulière des enfants emmenés en France avec un visa médical de courte durée et ce, sans le consentement de leurs familles roumaines. Prétextant une intervention médicale, la plupart du temps bénigne, la majorité d’entre eux ne sont jamais rentrés en Roumanie et n’ont jamais revus leur famille biologique. En France plus d’une centaine d’enfants sont concernés. Ils sont arrivés par l’intermédiaire de plusieurs ONG comme Médecins du Monde, Solidarité Enfants Roumains Abandonnés (SERA) et Care France.

Une victime  de ce trafic d’enfants a témoigné de tous les abus et notamment de sa séquestration subis au sein de sa famille d’accueil. Elle a notifié l’absence d’explications et son incompréhension face aux raisons pour lesquelles elle était arrivée en France. Elle n’a obtenu une carte d’identité française que 6 ans après son arrivée et elle ne sait toujours pas quel statut elle avait en attendant sa régularisation, alors qu’elle n’était pas adoptée, ni adoptable. Elle ajoute que de faux certificats médicaux ont été établis afin de prolonger son séjour forcé en France.

L’inquiétude des représentants concerne l’urgence de sécuriser les documents qui se trouvent dans les archives de ces ONG.  Notamment, il est souligné que l’ONG Care France a fusionné avec SERA en 2003 et que Care France a repris les archives de SERA.

Mme Roelie Post, lanceuse d’alerte de la Commission Européenne et membre du groupe Racine & Dignité, a détaillé les enjeux de l’adoption internationale en Roumanie durant la procédure d’adhésion de la Roumanie pendant laquelle l’Union Européenne se trouvait opposée au lobby de l’adoption. Ce lobby était constitué des (futurs) parents adoptifs et des agences d’adoption qui parfois étaient financièrement soutenues par les Etats. Aussi la France a joué un rôle important quand M. François de Combret (fondateur de SERA) menait une guérilla contre les responsables des institutions de l’Union Européenne sur ce dossier.

Mme Post a aussi déclaré s’être fait remettre un dossier, autour de 2001, avec  le nom des enfants roumains qui ont quitté la Roumanie avec des visas de courte durée. Déjà à l’époque, une personne travaillant à l’Ambassade française à Bucarest avait eu à cœur de lancer l’alerte sur le cas de ces enfants qui ne rentraient pas chez eux auprès de leur famille naturelle, mais personne n’a daigné s’intéresser à ce dossier. Aussi, Mme Post a attendu le moment où ces enfants allaient la trouver, par le biais de leur quête des origines. Récemment une victime faisant partie du groupe Racine & Dignité l’a contactée pour faire la lumière sur son histoire. 

            Le groupe Racines & Dignité a également souligné plusieurs points et exprimé ces demandes :

  • Il est très important que les victimes soient entendues, reconnues et protégées.
  • Des réparations financières doivent être négociées au plus vite avec des avocats spécialisés.
  • Les organisations des acteurs impliqués dans ce système devraient être radiées, qu’elles ne soient plus financées avec de l’argent public. C’est le cas par exemple du Service Social International qui a participé à cet exode massif au niveau international depuis des décennies et qui veut s’occuper maintenant des recherches des origines. C’est d’une incohérence et une violence vis-à-vis des victimes qui doit cesser.
  • Nous demandons une assistance financière pour d’aide juridique, psychologique et la reconnexion avec nos familles biologiques. Cette aide doit être indépendante et en dehors des acteurs et architectes du système.
  • L’ouverture d’enquêtes judiciaires et politiques est indispensable au vu de l’ampleur de ce problème.

           
            Finalement, nous avons exigé que la France applique la Convention de La Haye de 1993 (CLH-1993) en renonçant au respect et à l’esprit de la Convention Internationale sur les Droits des Enfants (CIDE), qui est la base juridique pour les Membres de l’Union Européenne.  L’application de la CLH-1993 est aujourd’hui biaisée en faveur de l’adoption. Sinon, la France devrait se retirer de la CLH-1993.

Le Groupe Racines & dignité

Contact : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Cri d’alarme sur le trafic d’enfants et la corruption dans l’adoption internationale

L’actualité révèle le trafic d’enfants dans l’adoption internationale. Le dossier des adoptés roumains est une bombe à retardement. Octobre 2022 le groupe « Racines&Dignité a déposé plainte au parquet de Paris. Il a lancé un cri d’alarme sur la corruption aux responsables de l’Union Européennes qui sont les gardiens des droits de l’enfant. Il demande des rencontres pour trouver des solutions.


Cri d’alarme sur le trafic d’enfants et la corruption dans l’adoption internationale

« La Commission européenne ne joue plus son rôle de la gardienne des traités, et ne respecte plus la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et les valeurs européennes. L’enfant n’est pas une marchandise »

Les victimes exportées et/ou portées disparues de la Roumanie.

Madame Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne

Madame Roberta Metsola, Présidente du Parlement Européen

Monsieur Charles Michel, Président du Conseil Européen

Monsieur Ulf Kristersson, La Présidence Suédoise du Conseil de l’Union Européenne

France, le 03 Février 2023

Chers Responsables de l’Union Européenne,

Depuis des années des victimes nées en Roumanie demandent à être écoutés car leurs vies et leurs droits fondamentaux ont été détournés, brisés et violés avec leurs adoptions internationales.


Nous avons tout perdu, notre identité, notre famille, notre langue, notre culture sans compter tous les abus et violences psychologiques subies dans de nombreuses familles adoptives. Nous avons perdu notre droit de sol, notre nationalité pour être exportés à l’étranger sans notre consentement et le consentement de nos familles biologiques. Nous n’avons jamais été protégés dans nos pays d’accueils, alors que l’on nous a fait croire que l’adoption était la meilleure mesure de protection de l’enfance.

L’affaire des adoptions des enfants roumains est un sujet brulant depuis les années 90 pour l’Union Européenne. Depuis le moratoire de 2001, les pressions énormes des lobbies puissants agissent en coulisses pour détourner la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Ce n’est plus acceptable car des rapports accablants existent sur ce fléau dévastateur. L’enfant n’est pas une marchandise.

Nous victimes, nées en Roumanie attirons l’attention des plus hauts responsables politiques dans les institutions européennes depuis mars 2021 jusqu’à maintenant avec des courriers ouverts, et dossier sur nos trafics. Nous avons dû faire des relances face à l’absence de réponse dans les délais règlementaires et face à des réponses ne répondant à pas à nos requêtes.

Nous avons demandé que des enquêtes judiciaires soient mis en place, et proposer des rencontres pour discuter sur ce sujet relevant de crimes contre l’humanité à :

  • Madame Ursula Von der Leyen et à son Chef du Cabinet M. Bjorn Seibert,
  • Monsieur Charles Michel, et son chef de Chef du Cabinet M. Simon Mordue.
  • Madame Roberta Metsola, Présidente du Parlement Européen, et Madame Ewa Kopassz, Vice-Présidente et coordinatrice pour les droits de l’enfant. Ainsi qu’une centaine des députés parlementaires ayant participé à la mise en place de mesures strictes contre les formes de la traite d’êtres.
    Aucun député n’a répondu à ce courrier de demande de rencontre.
  • Monsieur Didier Reynders, Commissaire Européen de la Justice et à sa cheffe de cabinet Mme Geneviève Tuts.
  • Ramona Chiriac, responsable de la représentation Permanente de la en Roumaine pour une demande d’aide, de conseils, et d’échanges via visio-conférence et connaître les démarches pour bénéficier d’’aides et de soutiens de la Commission Européenne pour des victimes. .  
  • Madame Emily O‘Reilly. Un dépôt de plainte a été fait au médiateur européen pour mauvaise administration du Conseil de l’Europe car la demande d’une enquête sur les pratiques illicites dans l’adoption internationale n’a pas été prise en compte. De plus, il y a eu le nom respect du code européen de bonne conduite vis à de vis des délais de réponse, et l’absence de signature de fonctionnaire chargé de l’affaire. Sans motif suffisant, la plainte n’a pas été acceptée.

Les réponses reçues des responsables des institutions européennes ont été identiques, en rejetant toute responsabilité:


« l’Union européenne n’a aucune compétence en matière d’adoption et la Commission Européenne n’intervient pas dans des affaires individuelles. Seules les autorités compétentes dans les États membres peuvent lancer des enquêtes sur des allégations d’actes criminels relevant de leur compétence ».

L’Union Européenne a investi depuis 1990 au moins 250 millions d’euros avec l’argent du contribuable européen pour réformer le système de protection de l’enfance en Roumanie, en 3 périodes :La période de 1990 à 2000 :Un financement a été attribué pour l’assistance par des ONG transnationale, et la préparation de la réforme de la protection de l’enfance avec un système d’adoption internationale fiable sur la base de la convention de la Haye 1993.La période de 2000 à 2007 :  Suite au scandale sur le trafic d’enfants et l’adoption internationale l’Union Européenne change son approche avec l’arrêt de l’assistance internationale par des ONG étrangères. Dans le cadre de l’élargissement, le but devient dans le processus de l’adhésion de la Roumanie à l’Union Européenne de renforcer le rôle de l’état avec l’aide d’un groupe d’expert indépendant européen sur le droits familial et en réformant son système de la protection de l’enfance. Les plus grandes institutions ont été fermées pour créer des familles d’accueils et des maisons de type de familiale suivie d’une campagne de sensibilisation sur les droits de l’enfant basée sur le CIDE qui fait partie de l’acquis communautaire. L’objectif est que les lois roumaines deviennent compatibles avec le droit international et les valeurs européennes.La période après 2007 Apres l’adhésion de la Roumanie, l’Union Européenne a détourné sa direction sous l’influence de groupes de lobbies pour rouvrir l’adoption internationale basée sur la convention de La Haye 1993.Ces faits énoncés nous poussent à lancer ce cri d’alarme.

Comment osez-vous rester silencieux alors que des preuves accablantes de corruption dans le système de l’adoption internationale continuent de voir le jour ? En tant que citoyens de l’Union européenne, nous attendons à ce que nos responsables européens prennent les mesures nécessaires pour protéger les enfants et faire face à ce fléau dévastateur. Pourquoi avoir laisser tomber la Convention Internationale des Droits de l’Enfant comme base juridique ?

Comment osez-vous ne pas agir pour protéger les enfants ? Comment osez-vous nous laisser tomber, nous victimes de traite d’enfants. Depuis 20 ans il y bien des rapports sur ce trafic, non !

Comment osez-vous mépriser la parole des victimes et leurs demandes de soutien ?

Votre déni et votre lourd silence doivent s’arrêter, ça suffit !

Comment est-il possible que Madame Roelie Post, fonctionnaire responsable du dossier roumain et devenue lanceur d’alerte, subisse des menaces au quotidien depuis 2004.  Madame Post a été finalement licenciée de la Commission Européenne. Elle est soutenue par le Parlement aux Pays-Bas, mais pas au niveau européens.  

Comment osez-vous continuer à verser des millions d’euros à ces ONG puissants lobbys qui ont organisés notre exportation en détournant les droits de l’enfant, ça suffit !

Depuis décembre 2022, dans l’affaire « Qatargate », des arrestations liées à la corruption et abus de pouvoir par certains députés européens, le Parlement a exigé des actions concrètes pour combler les insuffisances. Nous exigeons des actions similaires sur le dossier des enfants roumains. Nous vous demandons instamment de prendre les mesures nécessaires pour faire la lumière sur ce lobby en dehors et a l’intérieur de vos institutions.  Le bien-être et la sécurité des enfants sont en jeu et nous ne pouvons pas nous permettre de fermer les yeux sur ce problème plus longtemps.

Mesdames et Messieurs les responsables de l’Union Européenne, il est de votre devoir de protéger les droits de l’enfant et les citoyens européens. Il est temps d’agir en commençant par reconnaître que Madame Roelie Post est lanceur d’alerte et qu’elle doit être urgemment protégée. Nous vous demandons de mettre fin à cette tragédie qui nous touche tous.

Nous attendons une réponse et des mesures concrètes pour faire face à cette situation intolérable.

Cordialement,

Le groupe Racines&Dignité

Contact : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Des victimes nées en Roumanie demandent une enquête judiciaire

Le 5 octobre 2022 le groupe Racines & Dignité a déposé des plaintes à la procureure de la République pour l’ouverture d’une enquête judiciaire auprès des principaux acteurs ayant participé à notre exode forcé sans le consentement de nos familles biologiques. Nous publions le courrier adressé à Madame BECCUAU pour que notre demande soit prise en compte face à ces crimes contre l’humanité.


Le 5 octobre 2022

A l’attention de Madame Laure BECCUAU, Procureure de la République de Paris

Madame la Procureure,

Nous avons l’honneur de vous informer que nous sommes un groupe de victimes nés Roumanie dès les années 1960. Nous avons créé le groupe Racines&Dignité afin de dénoncer la mise en place d’un commerce d’enfants et les atteintes aux droits de l’enfant dont nous avons fait l’objet.

Nous sommes :

  • Issus de trafic légalisé dans le cadre de l’adoption internationale,
  • Retirés de notre pays et de nos proches par des ONG pour des hospitalisations sur une courte durée avec des visas médicaux. Nous ne sommes jamais retournés dans nos familles biologiques en Roumanie, les autorités roumaines nous ont déclarés disparus. Le dossier est classé secret.

En conséquence, notre groupe souhaite pour ces faits porter plainte.

Nous demandons qu’une enquête judiciaire s’ouvre avec des investigations auprès des principaux acteurs qui ont participé à notre exode forcé sans le consentement de nos familles biologiques, ainsi que le rôle d’Etat.
En particulier, nous voulons attirer votre attention sur l’ONG Solidarité Enfants Roumains Abandonnés (SERA France) qui a fait venir en France une centaine d’enfants roumains malades via des visas médicaux de courte durée. La plupart ne sont jamais retournés dans leur pays d’origine, d’autres sont arrivés sans le consentement de leurs familles biologiques.

Nous vous joignons la liste ci-joint de ces enfants que nous avons obtenu récemment.

Les enfants ont été placés dans des familles d’accueil, en adoption ou placés à l’ASE. En 2007 les autorités roumaines ont lancé des recherches et les ont déclarés disparus. Il est urgent que les dossiers de ces enfants, et les rapports de SERA, soient saisis à Care France qui en a pris la responsabilité après leur fusion avec SERA France en 2003.

Dans ce courrier vous trouverez des documents complémentaires justifiants l’organisation de ce crime contre l’humanité :

  • Nos fiches individuelles de victimes qui expliquent leur trafic dont elles ont fait l’objet
  • Un dossier qui explique l’organisation de la traite et la disparition d’enfants en Roumanie avec des documents et des rapports officiels sur une clef USB. Sur cette clef se trouve le dossier SERA avec les renseignements sur 22 enfants arrivés avec un visa médical et des informations sur l’adoption de 34 enfants en 1991.
  • Le dossier SERA avec le programme d’action en faveur des enfants abandonnés de Roumanie présenté par M. François de Combret et M. Renaud Vignal (Ambassadeur de France de 1990 à 1993).
  • La Convention entre la France et la Roumanie du 1990. Le recueil des traites et accords internationaux ou classes et inscrits au répertoire au secrétariat de l’ONU (pages 89 à 111).
  • Notre communiqué de presse sur Médiapart.

Le 29 septembre 2022 à Genève, l’ONU se positionne sur les adoptions illégales. Qualifiées jusqu’ici d’escroquerie, elles sont désormais reconnues comme crimes contre l’humanité. Un groupe d’experts exhorte les États à prendre des mesures pour prévenir et éradiquer ces pratiques illicites.
Nous vous remercions de considérer ce courrier avec ses pièces comme un dépôt de plainte.

Dans l’attente des suites que vous donnerez à ce courrier,

Nous vous prions d’agréer, Madame la Procureure de la République de Paris, l’expression de notre plus haute considération.

Le groupe Racines&dignité

Email : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Un groupe d’adoptés roumains va déposer une plainte pour dénoncer un trafic d’enfants

Des adoptés de Roumanie portent plainte auprès de cinq procureurs internationaux. Nous dénonçons la mise en place d’un commerce d’enfants et demandons que cette pratique soit reconnue comme crime contre l’Humanité. Nous demandons que la vérité soit faite sur le trafic dont nous avons fait l’objet pour l’adoption internationale ou notre retrait de nos proches par des ONG avec des visas médicaux.


Le groupe Racines & Dignité demande la vérité

Nous sommes nés en Roumanie et nous avons été adoptés en France, en Belgique, en Suisse, au Québec et ailleurs dans le monde dès les années 1960. Nous n’étions pas orphelins au moment de notre adoption, ou de notre hospitalisation de courte durée à l’étranger.

C’est pourquoi nous avons créé le groupe Racines & Dignité afin de dénoncer les atteintes aux droits de l’enfant dont nous avons fait l’objet.

Nous voulons rendre leur dignité à nos familles d’origine, qui pour la plupart nous recherchent. Beaucoup ne savent même pas si nous sommes toujours en vie.

La corruption généralisée qui a permis l’essentiel des adoptions depuis la Roumanie n’est pas un secret. En 2000, le rapport de Gérard Gouzes, rédigé à la demande de Lionel Jospin, Premier ministre sous la présidence de Jacques Chirac, précise même :

« La pratique d’un « commerce » d’enfants avec les pays étrangers ne fait aucun doute et se trouve largement encouragée par un système officiel qui délègue au secteur privé la procédure d’adoption internationale, sans contrôle réel minimal de la part des autorités roumaines.

Cette dégradation associe la quasi-totalité du pouvoir ministériel, l’absence de structures réelles de contrôle vis-à-vis de l’exécutif, l’infiltration « d’intérêts privés » au plus haut niveau de la structure politique et administrative, la dilution des responsabilités gouvernementales.

« Il apparaît que le risque du « marché » roumain de l’adoption internationale génère des dérives graves : trafics d’enfants, réseaux de pédophilie, trafics d’organes ».

Le jeudi 16 décembre 2021, Adrien Taquet, ancien secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, a annoncé la création d’une commission d’enquête au 1er trimestre 2022 sur les adoptions illicites avec les Ministères de la Justice et des Affaires Etrangères. 9 mois plus tard, la commission d’enquête n’a toujours pas vu le jour. Selon l’article 49 de la Constitution française, une mise en cause du non-respect de cette déclaration doit être traité devant l’assemblée nationale.

En ce début de septembre 2022, nous dénonçons la mise en place d’un commerce d’enfants et demandons que cette pratique soit reconnue comme crime contre l’Humanité.

Nous sommes :

Issus de trafic légalisé dans le cadre de l’adoption internationale,
Retirés de notre pays et de nos proches par des ONG pour des hospitalisations sur une courte durée avec des visas médicaux. Nous ne sommes jamais retournés dans nos familles en Roumanie, les autorités roumaines nous ont déclarés disparus. Le dossier est classé secret.
Nous déposons des plaintes auprès de procureurs en Roumanie, en France, en Belgique, en Suisse, et au Québec.

Nous demandons l’ouverture d’une enquête judiciaire dès les années 1960 et jusqu’à 2005.

Nous voulons faire cesser les mensonges et dénoncer l’hypocrisie d’un système corrompu. L’ensemble de ces pratiques constitue une violation des droits de l’Homme. Nous demandons que la responsabilité des Etats, des décideurs politiques, des ONG, des agences d’adoption, des avocats, des médecins, des notaires et de leurs réseaux soit reconnue.

Le système de l’adoption internationale a détourné la Convention internationale des droits de l’enfant et a créé de faux orphelins grâce à la mise en place de lois d’abandon qui ont permis la plupart des adoptions depuis la Roumanie. Cette pratique doit être rendue publique.

Toutes les personnes nées en Roumanie qui sont concernées par ces crimes, ainsi que leur famille biologique sont invitées à nous rejoindre via un formulaire préparé. Votre témoignage est précieux pour le dossier de plainte que nous sommes en train de constituer. Nous comptons sur votre participation pour ajouter votre témoignage à notre action.

Pour toute demande d’information, n’hésitez pas à nous contacter à cette adresse mail : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Courrier à Mr Reynders Commissaire Européen de la Justice en mars 2022

Mr Reynders a publié ce 13 juillet sur Twitter un rapport de l’Etat de droit 2022 avec les recommandations pour les pays de l’UE. Je lui ai écrit un courrier lui demandant qu’une enquête s’ouvre sur les questions criminelles et qu’une réparation de l’Etat de droit soit rétablie pour rendre justice à toutes les victimes de trafic d’enfants dans l’adoption internationale en Roumanie.


Monsieur Reynders, Commissaire Européen de la Justice,

Je vous adresse ce courrier car une de vos missions prioritaires est la Garantie de la défense de l’état de droit et la protection des citoyens Européens.

J’ai lu avec un grand intérêt un appel à une révision de la directive du Parlement Européen sur la traite des êtres humains et la mise en place des mesures plus strictes contre toutes les formes de traite d’êtres humains, axées sur la protection des femmes, des enfants et des migrants. Le rapport 9 février 2021 vous invitez la commission Européenne à réviser la directive de 2011 relative à la prévention de la traite des êtres humains car le nombre de victimes continue de croître et les nombres de traite sont multiples telles que les adoptions illégales.

Je m’appelle Marion Le Roy Dagen, je suis d’origine roumaine et adoptée en France.

En tant que victime de traite humaine dans le cadre de mon adoption, je vous demande qu’une enquête judiciaire s’ouvre rapidement sur ces questions criminelles pour qu’une réparation de l’état de droit soit rétablie et pour rendre justice à toutes les victimes.

Le combat des droits de l’enfant doit reprendre au niveau de l’Union Européenne ainsi qu’une réhabilitation urgente des lanceurs d’alerte.

Je vous adresse un dossier que j’ai écrit sur l’histoire de l’adoption, l’organisation du trafic et la disparition d’enfants roumains dans le cadre de l’adoption internationale.

Je vous informe que j’ai lancé l’alerte depuis Février 2021 à plusieurs reprises à Madame Ursula Von Der Leyen Présidente de la Commission Européennes et à Monsieur Charles Michel Président du Conseil Européen en leur demandant qu’une enquête s’ouvre. N’ayant pas de retour à mes multiples requêtes de la Commission Européenne et du Conseil Européen, je m’adresse à la justice Européenne pour l’ouverture d’une enquête face à ces crimes contre l’humanité.

Dans l’ attente de votre réponse, veuillez recevoir Monsieur Reynders, Commissaire européen de la justice, mes plus respectueuses salutations.

Marion Le Roy

Contact : grouperacinesetdignite@protonmail.com