Courrier adressé à la direction d’Eurojust

Notre groupe « Racines&dignité » a déposé un dossier sur la traite des enfants et la disparition d’enfants roumains avec des plaintes de victimes auprès des autorités judiciaires nationales en France, en Belgique et à European Union Agency for Criminal Justice Cooperation aux Pays Bas. Afin de lutter contre ce crime transfrontalier, nous avons adressé un courrier commun de mise en relation pour qu’une collaboration s’ouvre rapidement sur le traitement du dossier des enfants roumains. Notre inquiétude est que le nombre de victimes est très conséquent et que des enfants continuent à disparaître. Ce dossier était une priorité pour le commissaire Mr Gunter Verheugen. Nous avons besoin de votre soutien, de votre aide, pour que ce crime organisé s’arrête.


Tribunal Judiciaire de Paris
Maître Laure Beccuau Procureure de la République
Française
Parvis du Tribunal de Paris
75859 PARIS CEDEX 17- France
Parquet Fédéral-Federal-Prosecutor’s office
Maître Arnaud D’Oultremond Procureur du Roi en Belgique,
et Maître Debrabant Juriste de Parquet
Rue aux Laines 66 bte 1
1000 Bruxelles- Belgique
Eurojust
Monsieur Ladislav Hamran, Président d’Eurojust
Johan de Wittlaan 9
2517 JR The Hague-Netherlands

Contact : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Le 27 Avril 2023

Objet : Mise en relation pour une collaboration transfrontalière sur le traitement du dossier des enfants
roumains-adoption internationale-corruption et crime organisé.

Maître Laure Beccuau Procureure de la République Française
Maître Arnaud D’Oultremond Procureur du Roi en Belgique, et Maître Debrabant Juriste de Parquet
Monsieur Ladislav Hamran Président d’Eurojust,
Notre groupe « Racines&dignité » a déposé un dossier sur la traite des enfants et la disparition d’enfants
roumains avec des plaintes de victimes auprès des autorités judiciaires nationales en France, en Belgique et
à European Union Agency for Criminal Justice Cooperation aux Pays Bas.
Nous demandons depuis le mois d’octobre 2022 :

  • L’ouverture d’enquêtes judiciaires auprès des principaux acteurs ayant participé à notre exode forcé,
    traite humaine dans le cadre de l’adoption internationale sans le consentement de nos familles
    biologiques. En effet Le système de l’adoption internationale a détourné la Convention internationale
    des droits de l’enfant et a créé de faux orphelins grâce à la mise en place de lois d’abandon qui ont permis la plupart des adoptions depuis la Roumanie. Cette pratique doit être rendue publique.
  • L’Union Européenne a investi depuis 1990 au moins 250 millions d’euros avec l’argent du contribuable
    européen pour réformer le système de protection de l’enfance en Roumanie, en 3 périodes :
    La période de 1990 à 2000 : Un financement a été attribué pour l’assistance par des ONG
    transnationale, et la préparation de la réforme de la protection de l’enfance avec un système
    d’adoption internationale fiable sur la base de la convention de la Haye 1993.
    La période de 2000 à 2007 : Suite au scandale sur le trafic d’enfants et l’adoption internationale
    l’Union Européenne change son approche avec l’arrêt de l’assistance internationale par des ONG
    étrangères. Dans le cadre de l’élargissement, le but devient dans le processus de l’adhésion de la
    Roumanie à l’Union Européenne de renforcer le rôle de l’état avec l’aide d’un groupe d’expert
    indépendant européen sur le droits familial et en réformant son système de la protection de l’enfance.
    Les plus grandes institutions ont été fermées pour créer des familles d’accueils et des maisons de
    type de familiale suivie d’une campagne de sensibilisation sur les droits de l’enfant basée sur le CIDE
    qui fait partie de l’acquis communautaire. L’objectif est que les lois roumaines deviennent compatibles
    avec le droit international et les valeurs européennes.
    La période dès 2007, après l’adhésion de la Roumanie, l’Union Européenne a détourné sa direction
    sous l’influence de groupes de lobbies pour rouvrir l’adoption internationale basée sur la convention
    de La Haye 1993.
  • Nous alertons les responsables de l’Union Européenne depuis 2021 pour qu’elle respecte la CIDE et
    qu’une enquête s’ouvre. Nous demandons également une assistance juridique, psychologique et des
    moyens pour nous reconnecter avec nos familles, notre pays. Sans succès, nos demandes ne sont
    pas prises en compte.
  • Nous demandons également une protection de Madame Roelie Post ancienne fonctionnaire de la
    Commission Européenne chargée du dossier des enfants roumains depuis 1999. Elle a dénoncé le
    trafic d’enfants et le détournement de la CIDE qui est le socle juridique de pays membres de l’Union
    Européenne. Sans compter toutes les pressions qu’elle subit depuis le moratoire imposé par la
    Commission Européenne en 2001, elle a porté plainte à plusieurs reprises à la police fédérale belge
    qui ne l’a jamais protégé ou établit de procès-verbaux. Elle est reconnue comme lanceur d’alerte.
    Pour lutter contre cette criminalité transfrontalière, nous vous mettons en relation pour qu’une
    collaboration se mette en place sur le traitement du dossier des enfants roumains. Le nombre de victimes est conséquent puisque de nombreux enfants ont disparus et continuent à disparaître dans divers réseaux de grande criminalité.
    Nous vous communiquons ci-joints nos courriers que nous vous avons adressés.
    Dans l’attente de vos réponses,
    Veuillez agréer, Maître Laure Beccuau, Maître Arnaud D’Oultremond, Maître Debrabant et Monsieur
    Ladislav Hamran, nos plus respectueuses salutations.
  • Le groupe Racines&dignité


Des victimes nées en Roumanie demandent une enquête judiciaire

Le 5 octobre 2022 le groupe Racines & Dignité a déposé des plaintes à la procureure de la République pour l’ouverture d’une enquête judiciaire auprès des principaux acteurs ayant participé à notre exode forcé sans le consentement de nos familles biologiques. Nous publions le courrier adressé à Madame BECCUAU pour que notre demande soit prise en compte face à ces crimes contre l’humanité.


Le 5 octobre 2022

A l’attention de Madame Laure BECCUAU, Procureure de la République de Paris

Madame la Procureure,

Nous avons l’honneur de vous informer que nous sommes un groupe de victimes nés Roumanie dès les années 1960. Nous avons créé le groupe Racines&Dignité afin de dénoncer la mise en place d’un commerce d’enfants et les atteintes aux droits de l’enfant dont nous avons fait l’objet.

Nous sommes :

  • Issus de trafic légalisé dans le cadre de l’adoption internationale,
  • Retirés de notre pays et de nos proches par des ONG pour des hospitalisations sur une courte durée avec des visas médicaux. Nous ne sommes jamais retournés dans nos familles biologiques en Roumanie, les autorités roumaines nous ont déclarés disparus. Le dossier est classé secret.

En conséquence, notre groupe souhaite pour ces faits porter plainte.

Nous demandons qu’une enquête judiciaire s’ouvre avec des investigations auprès des principaux acteurs qui ont participé à notre exode forcé sans le consentement de nos familles biologiques, ainsi que le rôle d’Etat.
En particulier, nous voulons attirer votre attention sur l’ONG Solidarité Enfants Roumains Abandonnés (SERA France) qui a fait venir en France une centaine d’enfants roumains malades via des visas médicaux de courte durée. La plupart ne sont jamais retournés dans leur pays d’origine, d’autres sont arrivés sans le consentement de leurs familles biologiques.

Nous vous joignons la liste ci-joint de ces enfants que nous avons obtenu récemment.

Les enfants ont été placés dans des familles d’accueil, en adoption ou placés à l’ASE. En 2007 les autorités roumaines ont lancé des recherches et les ont déclarés disparus. Il est urgent que les dossiers de ces enfants, et les rapports de SERA, soient saisis à Care France qui en a pris la responsabilité après leur fusion avec SERA France en 2003.

Dans ce courrier vous trouverez des documents complémentaires justifiants l’organisation de ce crime contre l’humanité :

  • Nos fiches individuelles de victimes qui expliquent leur trafic dont elles ont fait l’objet
  • Un dossier qui explique l’organisation de la traite et la disparition d’enfants en Roumanie avec des documents et des rapports officiels sur une clef USB. Sur cette clef se trouve le dossier SERA avec les renseignements sur 22 enfants arrivés avec un visa médical et des informations sur l’adoption de 34 enfants en 1991.
  • Le dossier SERA avec le programme d’action en faveur des enfants abandonnés de Roumanie présenté par M. François de Combret et M. Renaud Vignal (Ambassadeur de France de 1990 à 1993).
  • La Convention entre la France et la Roumanie du 1990. Le recueil des traites et accords internationaux ou classes et inscrits au répertoire au secrétariat de l’ONU (pages 89 à 111).
  • Notre communiqué de presse sur Médiapart.

Le 29 septembre 2022 à Genève, l’ONU se positionne sur les adoptions illégales. Qualifiées jusqu’ici d’escroquerie, elles sont désormais reconnues comme crimes contre l’humanité. Un groupe d’experts exhorte les États à prendre des mesures pour prévenir et éradiquer ces pratiques illicites.
Nous vous remercions de considérer ce courrier avec ses pièces comme un dépôt de plainte.

Dans l’attente des suites que vous donnerez à ce courrier,

Nous vous prions d’agréer, Madame la Procureure de la République de Paris, l’expression de notre plus haute considération.

Le groupe Racines&dignité

Email : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Un groupe d’adoptés roumains va déposer une plainte pour dénoncer un trafic d’enfants

Des adoptés de Roumanie portent plainte auprès de cinq procureurs internationaux. Nous dénonçons la mise en place d’un commerce d’enfants et demandons que cette pratique soit reconnue comme crime contre l’Humanité. Nous demandons que la vérité soit faite sur le trafic dont nous avons fait l’objet pour l’adoption internationale ou notre retrait de nos proches par des ONG avec des visas médicaux.


Le groupe Racines & Dignité demande la vérité

Nous sommes nés en Roumanie et nous avons été adoptés en France, en Belgique, en Suisse, au Québec et ailleurs dans le monde dès les années 1960. Nous n’étions pas orphelins au moment de notre adoption, ou de notre hospitalisation de courte durée à l’étranger.

C’est pourquoi nous avons créé le groupe Racines & Dignité afin de dénoncer les atteintes aux droits de l’enfant dont nous avons fait l’objet.

Nous voulons rendre leur dignité à nos familles d’origine, qui pour la plupart nous recherchent. Beaucoup ne savent même pas si nous sommes toujours en vie.

La corruption généralisée qui a permis l’essentiel des adoptions depuis la Roumanie n’est pas un secret. En 2000, le rapport de Gérard Gouzes, rédigé à la demande de Lionel Jospin, Premier ministre sous la présidence de Jacques Chirac, précise même :

« La pratique d’un « commerce » d’enfants avec les pays étrangers ne fait aucun doute et se trouve largement encouragée par un système officiel qui délègue au secteur privé la procédure d’adoption internationale, sans contrôle réel minimal de la part des autorités roumaines.

Cette dégradation associe la quasi-totalité du pouvoir ministériel, l’absence de structures réelles de contrôle vis-à-vis de l’exécutif, l’infiltration « d’intérêts privés » au plus haut niveau de la structure politique et administrative, la dilution des responsabilités gouvernementales.

« Il apparaît que le risque du « marché » roumain de l’adoption internationale génère des dérives graves : trafics d’enfants, réseaux de pédophilie, trafics d’organes ».

Le jeudi 16 décembre 2021, Adrien Taquet, ancien secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, a annoncé la création d’une commission d’enquête au 1er trimestre 2022 sur les adoptions illicites avec les Ministères de la Justice et des Affaires Etrangères. 9 mois plus tard, la commission d’enquête n’a toujours pas vu le jour. Selon l’article 49 de la Constitution française, une mise en cause du non-respect de cette déclaration doit être traité devant l’assemblée nationale.

En ce début de septembre 2022, nous dénonçons la mise en place d’un commerce d’enfants et demandons que cette pratique soit reconnue comme crime contre l’Humanité.

Nous sommes :

Issus de trafic légalisé dans le cadre de l’adoption internationale,
Retirés de notre pays et de nos proches par des ONG pour des hospitalisations sur une courte durée avec des visas médicaux. Nous ne sommes jamais retournés dans nos familles en Roumanie, les autorités roumaines nous ont déclarés disparus. Le dossier est classé secret.
Nous déposons des plaintes auprès de procureurs en Roumanie, en France, en Belgique, en Suisse, et au Québec.

Nous demandons l’ouverture d’une enquête judiciaire dès les années 1960 et jusqu’à 2005.

Nous voulons faire cesser les mensonges et dénoncer l’hypocrisie d’un système corrompu. L’ensemble de ces pratiques constitue une violation des droits de l’Homme. Nous demandons que la responsabilité des Etats, des décideurs politiques, des ONG, des agences d’adoption, des avocats, des médecins, des notaires et de leurs réseaux soit reconnue.

Le système de l’adoption internationale a détourné la Convention internationale des droits de l’enfant et a créé de faux orphelins grâce à la mise en place de lois d’abandon qui ont permis la plupart des adoptions depuis la Roumanie. Cette pratique doit être rendue publique.

Toutes les personnes nées en Roumanie qui sont concernées par ces crimes, ainsi que leur famille biologique sont invitées à nous rejoindre via un formulaire préparé. Votre témoignage est précieux pour le dossier de plainte que nous sommes en train de constituer. Nous comptons sur votre participation pour ajouter votre témoignage à notre action.

Pour toute demande d’information, n’hésitez pas à nous contacter à cette adresse mail : grouperacinesetdignite@protonmail.com

Courrier à Mr Reynders Commissaire Européen de la Justice en mars 2022

Mr Reynders a publié ce 13 juillet sur Twitter un rapport de l’Etat de droit 2022 avec les recommandations pour les pays de l’UE. Je lui ai écrit un courrier lui demandant qu’une enquête s’ouvre sur les questions criminelles et qu’une réparation de l’Etat de droit soit rétablie pour rendre justice à toutes les victimes de trafic d’enfants dans l’adoption internationale en Roumanie.


Monsieur Reynders, Commissaire Européen de la Justice,

Je vous adresse ce courrier car une de vos missions prioritaires est la Garantie de la défense de l’état de droit et la protection des citoyens Européens.

J’ai lu avec un grand intérêt un appel à une révision de la directive du Parlement Européen sur la traite des êtres humains et la mise en place des mesures plus strictes contre toutes les formes de traite d’êtres humains, axées sur la protection des femmes, des enfants et des migrants. Le rapport 9 février 2021 vous invitez la commission Européenne à réviser la directive de 2011 relative à la prévention de la traite des êtres humains car le nombre de victimes continue de croître et les nombres de traite sont multiples telles que les adoptions illégales.

Je m’appelle Marion Le Roy Dagen, je suis d’origine roumaine et adoptée en France.

En tant que victime de traite humaine dans le cadre de mon adoption, je vous demande qu’une enquête judiciaire s’ouvre rapidement sur ces questions criminelles pour qu’une réparation de l’état de droit soit rétablie et pour rendre justice à toutes les victimes.

Le combat des droits de l’enfant doit reprendre au niveau de l’Union Européenne ainsi qu’une réhabilitation urgente des lanceurs d’alerte.

Je vous adresse un dossier que j’ai écrit sur l’histoire de l’adoption, l’organisation du trafic et la disparition d’enfants roumains dans le cadre de l’adoption internationale.

Je vous informe que j’ai lancé l’alerte depuis Février 2021 à plusieurs reprises à Madame Ursula Von Der Leyen Présidente de la Commission Européennes et à Monsieur Charles Michel Président du Conseil Européen en leur demandant qu’une enquête s’ouvre. N’ayant pas de retour à mes multiples requêtes de la Commission Européenne et du Conseil Européen, je m’adresse à la justice Européenne pour l’ouverture d’une enquête face à ces crimes contre l’humanité.

Dans l’ attente de votre réponse, veuillez recevoir Monsieur Reynders, Commissaire européen de la justice, mes plus respectueuses salutations.

Marion Le Roy

Contact : grouperacinesetdignite@protonmail.com