Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Passeport roumain d’Adriana avec une nouvelle identité pour son adoption au Québec-1991

Adriana, une Québécoise adoptée en Roumanie, vit un drame insoutenable : elle n’a plus d’identité légale.

Vendue pour 1 000 USD après sa naissance en 1990, elle porte une fausse identité qui expirera dans deux ans, la laissant sans statut au Québec, où elle a grandi.

Les articles du Journal de Montréal (7 et 9 décembre 2024), un rapport d’Interpol de 2006 révélé par Mme Roelie Post, lanceuse d’alerte, et ses propres révélations sur Instagram et Facebook exposent un scandale effroyable : des enfants volés, des familles manipulées, et un Québec informé dès 2015 qui a fermé les yeux. Son appel au premier ministre François Legault est un cri ultime pour obtenir justice.

Un trafic inhumain sous couvert d’adoption

Dans les années 1990, la Roumanie post-communiste est devenue un marché noir où des enfants étaient vendus à l’étranger. Adriana, adoptée à 8 mois, découvre tardivement que ses documents sont falsifiés : elle a pris la place de Roxana.

Le 15 juillet 1991, ses parents, manipulés par la misère, la cèdent pour 1 000 USD à leurs voisins, les Iordache, qui la substituent à Roxana à la dernière minute.

Sa mère, incapable de consentir librement, est victime d’un système qui a vu plus de 30 000 enfants adoptés illégalement entre 1990 et 2005.

Mme Roelie Post, lanceuse d’alerte, fonctionnaire à la Commission Européenne et responsable sur le dossier des enfants lors de l’élargissement de l’UE, informe Adriana, qu’un rapport de 2006 révélait qu’Interpol enquêtait sur 11 cas similaires : des enfants restés en Roumanie remplacés par d’autres envoyés à l’étranger. Quatre substituts ont été retrouvés, mais sept, dont Adriana pourrait faire partie, restent disparus. « Interpol search for Romanian children adopted abroad » : http://database.againstchildtrafficking.org/node/129561

Une identité au bord du néant

Les papiers d’Adriana, fondés sur une fausse identité, expireront dans deux ans, la menaçant de devenir une « sans-identité » au Québec.

Cette précarité, héritage des falsifications des années 1990, la plonge dans l’angoisse. Le rapport d’Interpol montre que des passeports d’enfants restés en Roumanie facilitaient ces substitutions en permettant à des bébés sans photo de quitter le pays. Adriana, utilisée comme « bébé de remplacement », risque de perdre toute existence légale – une injustice insupportable.

Une alerte ignorée par le Québec depuis 10 ans

En 2015, l’État roumain a averti le Québec par une lettre officielle (A/SJC/AM/3958/04.05.2015), confirmée par un accusé de réception du 13 mai 2015, signalant qu’une Roxana Pamela Iordache, supposée adoptée par une famille canadienne, était restée en Roumanie avec sa mère biologique, suggérant une adoption frauduleuse.

Adriana n’a jamais été informée de courrier officiel de l’état roumain .

Malgré cette preuve, le Secrétariat aux services internationaux à l’enfant (SASIE), rattaché au Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) et incluant la Direction de la protection de l’enfance (DPJ), n’a ni enquêté ni soutenu Adriana.

Le 27 novembre 2024, Adriana s’est entretenue avec le SASIE, et quelques heures après, le Québec via un communiqué de presse annonce suspendre les adoptions internationales, une décision victorieuse bien que tardive. Cette inaction, qualifiée de criminelle, contraste avec l’enquête d’Interpol en 2006.

https://www.journaldemontreal.com/2024/11/27/quebec-suspend-les-doptions-internationales

Le 24 juin 2025, lors de la Fête nationale du Québec, Adriana a lancé un appel à François Legault 1er ministre du Québec sur Instagram avec ce message «  je vous implore : je me bats seule en Roumanie pour mes droits en tant que Québécoise et citoyenne canadienne, sans identité. J’ai besoin de votre aide. À tous mes compatriotes québécois : aidez-moi à faire entendre ma voix. Partagez cette vidéo. Bonne Saint-Jean-Baptiste« 

https://www.instagram.com/p/DLStKDTsxH0/ : Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Un appel à la justice avant l’oubli soutenu par « Racines & Dignité »

Adriana réclame une commission d’enquête publique pour dévoiler le trafic d’enfants roumains et protéger les adoptés menacés de perdre leur statut. Vendue, manipulée, et bientôt effacée, elle représente des milliers de victimes dont l’identité a été volée. Son cri d’alamre à Mr Legault et son combat public sont un sursaut pour la vérité, avant que le temps ne l’engloutisse.

Un début de combat en Roumanie

Face à cette urgence, Adriana a pris une décision courageuse : s’installer en Roumanie et récupérer son identité, sa seule chance de ne pas devenir « rien » dans deux ans.

A son arrivée à Bucarest il y a quelques jours, Adriana a déposé une plainte officielle accompagnée d’une demande d’autorisation pour un test ADN, approuvé par la cour roumaine et escaladé à la DIICOT (Département de la lutte contre la corruption de Roumanie), afin de prouver qui elle est vraiment. Ce geste audacieux, combiné à son appel à Mr Legault, montre sa détermination à briser le silence malgré l’échec des autorités québécoises.

Juin 2025 : Adriana va déposer une plainte à la police Roumaine

Un scandale qui exige réparation

Le scandale des adoptions roumaines, marqué par la manipulation et l’inaction, exige une réponse immédiate.

Adriana mérite une identité, une justice, et des excuses.

Une enquête judiciaire, des tests ADN, et des mesures pour sécuriser les statuts des adoptés sont indispensables.

Suivez son combat sur les réseaux sociaux :

Instagram : https://www.instagram.com/p/DLStKDTsxH0/

Facebook : la fondation qu’elle a crée « Echoes from Home » https://www.facebook.com/profile.php?id=61562822742468

Tik Tok : https://www.tiktok.com/@adriana.citizenofnowhere?_t=ZT-8xfYEEcKdrR&_r=1

Pour en savoir plus :

Journal de Montréal, 7 décembre 2024

https://www.journaldemontreal.com/2024/12/07/adoption-et-trafic-denfants-en-roumanie-une-quebecoise-part-a-la-recherche-de-sa-veritable-identite

Journal de Montréal, 9 décembre 2024

https://www.journaldemontreal.com/2024/12/09/adoption-et-trafic-denfants-en-roumanie-le-gouvernement-du-quebec-savait-quil-y-avait-des-irregularites-dans-le-dossier-dune-adoptee-depuis-neuf-ans : Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Pressions, corruption du lobby d’adoption en Roumanie : les dessous d’un trafic

Le documentaire « Adoption : les dessous d’un trafic » sorti le 12 septembre 2004 du journaliste d’investigation français Hubert Dubois met en lumière la corruption et les fortes pressions exercées par des lobbies pour rouvrir les adoptions internationales en Roumanie.

Entre 1990 et 2001,  la Roumanie a largement eu recours à l’adoption internationale, voyant des milliers d’enfants partir à l’étranger dans des conditions souvent précipitées, marquées par des abus et des trafics. En juin 2001, le Comité Roumain pour les Adoptions (CRA) a suspendu l’enregistrement des nouvelles demandes d’adoption internationale de familles étrangères pour une durée minimale d’un an.

La Roumanie prend alors la décision de mettre un terme aux adoptions internationales en lançant des programmes axés sur la protection de l’enfance. Le pays dénonce un système qui a permis à l’adoption internationale de devenir un marché lucratif de l’enfance, justifiant ainsi le moratoire de 2001. C’est le point de départ d’une réforme législative visant à protéger les enfants en difficulté. La nouvelle loi prévoyait de stopper les adoptions internationales en gelant les dossiers en cours, concernant notamment des familles de France, des États-Unis, d’Italie et d’Israël. Le message de l’État roumain était sans équivoque : « aucune nouvelle demande ne serait acceptée« . Parallèlement, le gouvernement a développé des solutions pour garantir la protection de ses enfants.

Extrait « Adoption : les dessous d’un trafic » – film de Hubert Dubois – Galaxie Production/OFRT 2004

Les institutions ont été transformées en lieux de vie et, grâce à une volonté politique affirmée, les enfants quittant les centres de placement ont été placés dans des familles d’accueil, certaines d’entre elles exprimant leur souhait d’adopter ces enfants. L’objectif était de remplacer l’adoption internationale par l’adoption nationale.

En mars 2004, Gabriela Coman Secrétaire d’état de la protection de l’enfance a présenté son projet de loi devant le Sénat, alors que la Roumanie, candidate à l’Union Européenne, cherchait à se conformer aux normes européennes. Des délégations de parlementaires étrangers se sont succédées à Bucarest pour faire pression sur leurs homologues roumains, certains sénateurs restant indécis.

Les pressions allaient jusqu’à inclure des enjeux politiques, comme l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN, officialisée en avril 2004. Le Congrès américain, par exemple, avait exigé la levée du moratoire comme condition préalable aux négociations. Finalement, une cinquantaine d’enfants ont pu partir à l’étranger.

Madame Nicholson, députée au Parlement européen, est apparue comme la principale alliée de Gabriela Coman sur la scène internationale, face à un marché influencé par des intérêts financiers et politiques. L’ambassade des États-Unis à Bucarest, ainsi que les familles adoptives venues présenter leurs enfants roumains adoptés, ont poursuivi leur lobbying.

La semaine décisive est arrivée : la loi a été présentée et acceptée par le Parlement roumain en mai 2004, interdisant l’adoption d’enfants roumains par des familles non roumaines. Néanmoins, les lobbies avaient pour objectif de modifier cette loi après les élections présidentielles.

Lien du documentaire entier :

Ce documentaire aborde également les enjeux complexes de l’adoption internationale, en mettant particulièrement l’accent sur les pratiques douteuses observées au Pérou, Guatemala et à Madagascar.

Avis de recherche : une famille cherche depuis 36 ans leur fils disparu à l’hôpital des urgence dans la région de Bistrita

Le 14 février 1988, à 10h, Elena-Rodica Mircea donne naissance à un petit garçon prématuré de 7 mois, en bonne santé, à l’hôpital Judetean de Urgenta Bistrita, à Bistrita, judetul Bistrita-Nasaud, en Roumanie.
Elena-Rodica et Lucian souhaitaient appeler leur enfant Alexandru Cosmin mais n’en ont pas eu le temps car 2 jours plus tard, ils découvraient avec effroi le petit lit de leur fils vide. Le docteur gynécologue Gherman Horia leur annonçait alors que le petit était décédé, sans leur permettre de voir le corps du bébé. Suite à l’insistance des parents d’avoir le corps du nourrisson, le docteur leur a dit que l’enfant avait déjà été incinéré et les a menacé de faire un rapport de provocation d’avortement, passible de prison à l’époque, s’ils continuaient d’insister. Sur le billet de sortie d’hôpital, le docteur indiquait qu’Elena-Rodica avait avorté. Aucun acte de naissance ou de mort n’a été remis aux parents.
36 ans plus tard, Elena-Rodica et Lucian continuent de chercher des réponses aux questions qu’ils se posent depuis bien trop longtemps et espèrent retrouver leur fils qu’ils ont tant attendu.



Madame Mircea a témoigné dans une émission télé roumaine « acces direct » Partagez son témoignage pour les aider à trouver des réponses sur leur fils.
https://www.facebook.com/share/v/MFCrSSMuZArsLxT1/

Pe 14 februarie 1988, la ora 10, Elena-Rodica Mircea a adus pe lume la 7 luni un băiețel sănătos la Spitalul Județean de Urgenta Bistrița, Bistrița, judetul Bistrita Nasaud, România.
Elena-Rodica si Lucian au vrut sa-si boteze copilul Alexandru Cosmin dar nu au avut timp pentru ca 2 zile mai tarziu au descoperit cu groaza patutul fiului lor gol. Medicul ginecolog Gherman Horia i-a anunțat apoi că micuțul a murit, fără a le lăsa să vadă corpul bebelușului. În urma insistențelor părinților de a avea corpul copilului, medicul le-a spus că copilul a fost deja incinerat și a amenințat că va depune un proces verbal de avort provocat, pedepsit la acea vreme cu închisoare, dacă vor continua să insiste. Pe nota de externare, medicul a indicat că Elena-Rodica a făcut avort. Niciun certificat de naștere sau de deces nu a fost dat părinților.

36 de ani mai târziu, Elena-Rodica și Lucian continuă să caute răspunsuri la întrebările pe care și le-au pus de prea mult timp și speră să-și găsească fiul pe care l-au așteptat atât de mult.

Doamna Mircea a depus mărturie într-o emisiune TV românească „acces direct” Împărtășește-și mărturia pentru a-i ajuta să găsească răspunsuri despre fiul lor

https://www.facebook.com/share/v/MFCrSSMuZArsLxT1/

On February 14, 1988, at 10 a.m., Elena-Rodica Mircea gave birth to a healthy 7-month-old premature baby boy at the Judetean Hospital de Urgenta Bistrita, in Bistrita, judetul Bistrita Nasaud, Romania.

Elena-Rodica and Lucian wanted to name their child Alexandru Cosmin but could not because 2 days later, they discovered with horror their son’s little bed empty. The gynecologist doctor Gherman Horia announced to them that the little one had died, without allowing them to see the baby’s corpse. Following the parents’ insistence on having the infant’s body, the doctor told them that the child had already been cremated and threatened to file a report of induced abortion, punishable by prison at the time, if they continued to insist. On the hospital discharge note, the doctor indicated that Elena-Rodica had had an abortion. No birth or death certificate was given to the parents.

36 years later, Elena-Rodica and Lucian continue to search for answers to the questions they have been asking for far too long and hope to find their son for whom they have waited so long.

Mrs. Mircea testified in a Romanian TV show « direct access » Share her testimony to help them find answers about their son

https://www.facebook.com/share/v/MFCrSSMuZArsLxT1/

« Le mythe de l’abandon » film documentaire sur la séparation forcée au Brussels International Film Festival le 29 Juin

« Le mythe de l’abandon » film documentaire sur la séparation forcée au Brussels International Film Festival le 29 Juin

Une mère et sa fille ont ce rêve de se retrouver lors de cette projection. Nous avons besoin de votre aide !

Cher tout le monde, il est temps de vous partager un projet qui me tient vraiment à cœur.

24 ans après avoir trouvé ma mère naturelle Ana alors que l’on m’avait dit qu’elle était morte, Ana a le courage de raconter l’histoire de notre séparation forcée dans un court métrage « Le mythe de l’abandon ». Le système du crime organisé de l’adoption internationale lui a volé son enfant alors qu’elle ne l’avait pas abandonné. Le tournage était rempli d’émotions pour nous deux. Notre rêve est de nous retrouver a Bruxelles avec quelques autres mères roumaines et les membres de notre groupe Racines&Dignité.

Nous voulons tous nous unir lors de cet évènement à Bruxelles avec Madame Roelie Post, lanceuse d’alerte qui nous a tant appris sur le système diabolique qui a organisé nos trafics illicites dans le cadre de nos adoptions et de nos arrivés avec des visas médicaux de courtes durées sans le consentement de nos familles.

C’est un projet qui, je crois vraiment, peut avoir un impact positif pour nos familles, les victimes de traite illicite et dans l’intérêt public.

Mais pour le réaliser pleinement, j’ai besoin de votre soutien, nous avons besoin de votre aide.

Nous avons lancé une collecte de fonds pour aider à financer car notre rêve est de nous retrouver.

Chaque contribution, aussi petite soit-elle, fait une réelle différence. Ensemble, nous pouvons faire avancer cette initiative et créer quelque chose de vraiment spécial.

Si vous croyez en cette cause autant que moi, je vous invite à envisager de faire un don. Chaque euro compte et nous rapproche un peu plus de notre objectif.

Bien à vous,

Marion Le Roy

Membre du groupe Racines&dignité