Les pressions officielles d’Enfance et Familles d’Adoption (EFA) : un regard critique sur leur plaidoyer

Chez Racines et Dignité, nous nous engageons à défendre les droits des enfants et à exposer les dynamiques qui affaiblissent les protections internationales, comme la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). Aujourd’hui, nous examinons les sources officielles d’Enfance et Familles d’Adoption (EFA), une fédération influente dans le paysage de l’adoption en France. Bien que leurs actions soient présentées comme un soutien aux familles, elles révèlent souvent une pression pour assouplir les règles, au risque de contourner les principes éthiques de la CIDE.

La Structure et le Positionnement d’EFA

EFA est une fédération regroupant 92 associations départementales et environ 6 000 familles adoptives et adoptés majeurs. Elle se définit comme un mouvement qui « prépare et guide les candidats à l’adoption » et « soutient les adoptants dans leur parentalité ». Sur leur site officiel, une section est dédiée aux « prises de position » et communiqués, où ils expriment ouvertement leur plaidoyer pour des réformes en matière d’adoption. Ce positionnement n’est pas neutre : il vise à influencer les politiques publiques en faveur d’un accès plus facile aux enfants, tant au niveau national qu’international. EFA met l’accent sur l' »intérêt supérieur de l’enfant », mais leurs propositions priorisent souvent les besoins des familles adoptives, ce qui peut entrer en conflit avec les exigences de la CIDE pour une protection stricte contre les abus.

Des documents publics qui révèlent une pression claire

L’un des exemples les plus emblématiques est leur document « 10 propositions pour une mobilisation en faveur des enfants délaissés », publié en juillet 2023. Ce PDF, accessible publiquement, exerce une pression directe sur les autorités françaises pour réformer les politiques d’adoption :

  • Proposition 1 : Créer une cellule nationale de soutien pour les pupilles de l’État, afin de faciliter leur placement en adoption.
  • Proposition 2 : Adapter les agréments pour mieux correspondre aux profils des familles et des enfants, accélérant ainsi les matching.
  • Ils appellent aussi à un rééquilibrage des budgets : par exemple, ils soulignent que seulement 89 000 € étaient alloués à l’adoption nationale en 2012, contre 6 millions pour l’internationale, et demandent une augmentation pour « mobiliser » plus d’enfants vers l’adoption.

Ces propositions impliquent une pression sur les institutions pour augmenter le nombre d’enfants disponibles à l’adoption, en alertant sur les 150 000 enfants placés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Ils réitèrent des recommandations non appliquées depuis 1995, issues de rapports comme ceux de Mattei ou Colombani. Bien que cela semble constructif, ce lobbying est orienté vers un accès accru aux enfants, potentiellement au détriment des efforts pour préserver les familles biologiques – un pilier de la CIDE.

Participation à des événements officiels

EFA ne se limite pas aux documents : ils participent activement à des colloques et débats officiels. Par exemple, lors d’un événement organisé par le Ministère des Affaires étrangères en 2016, Nathalie Parent, représentante d’EFA, a discuté des impacts des suspensions d’adoptions internationales (comme en République Démocratique du Congo). Ces interventions visent à plaider pour une reprise des flux d’adoptions, en minimisant les risques éthiques soulignés par des scandales passés. En 2025, EFA continue d’organiser des journées professionnelles et des webinaires, comme ceux prévus en novembre sur les pupilles de l’État, renforçant leur influence auprès des décideurs.

Pourquoi cela nous préoccupe chez Racines et Dignité

Ces actions d’EFA, bien que légales et transparentes, illustrent comment un plaidoyer « constructif » peut affaiblir les garde-fous de la CIDE. En poussant pour plus de budgets et de rapidité, ils risquent d’ignorer les causes profondes de l’abandon (pauvreté, inégalités) et les adoptés qui réclament plus de transparence sur leurs origines.

Plus récemment, un article de La Croix (juin 2025-Fin de l’adoption internationale : « On a l’impression d’être des voleurs d’enfants ») rapporte le désarroi des familles face aux fermetures, avec des adoptants se sentant « comme des voleurs d’enfants » à cause des falsifications révélées – et EFA est citée comme partenaire dans des débats sur ces « pratiques illicites », où ils plaident pour une continuité malgré les risques.

Nous appelons à une vigilance accrue : rejoignez Racines et Dignité pour soutenir des réformes qui priorisent vraiment l’enfant, pas le « marché » de l’adoption.

Partagez vos témoignages, et ensemble, défendons une enfance respectée et protégée.

https://www.la-croix.com/societe/fin-de-l-adoption-internationale-on-a-limpression-detre-des-voleurs-denfants-20250612

Article préparé avec @grok avec alimentation de sources

Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Passeport roumain d’Adriana avec une nouvelle identité pour son adoption au Québec-1991

Adriana, une Québécoise adoptée en Roumanie, vit un drame insoutenable : elle n’a plus d’identité légale.

Vendue pour 1 000 USD après sa naissance en 1990, elle porte une fausse identité qui expirera dans deux ans, la laissant sans statut au Québec, où elle a grandi.

Les articles du Journal de Montréal (7 et 9 décembre 2024), un rapport d’Interpol de 2006 révélé par Mme Roelie Post, lanceuse d’alerte, et ses propres révélations sur Instagram et Facebook exposent un scandale effroyable : des enfants volés, des familles manipulées, et un Québec informé dès 2015 qui a fermé les yeux. Son appel au premier ministre François Legault est un cri ultime pour obtenir justice.

Un trafic inhumain sous couvert d’adoption

Dans les années 1990, la Roumanie post-communiste est devenue un marché noir où des enfants étaient vendus à l’étranger. Adriana, adoptée à 8 mois, découvre tardivement que ses documents sont falsifiés : elle a pris la place de Roxana.

Le 15 juillet 1991, ses parents, manipulés par la misère, la cèdent pour 1 000 USD à leurs voisins, les Iordache, qui la substituent à Roxana à la dernière minute.

Sa mère, incapable de consentir librement, est victime d’un système qui a vu plus de 30 000 enfants adoptés illégalement entre 1990 et 2005.

Mme Roelie Post, lanceuse d’alerte, fonctionnaire à la Commission Européenne et responsable sur le dossier des enfants lors de l’élargissement de l’UE, informe Adriana, qu’un rapport de 2006 révélait qu’Interpol enquêtait sur 11 cas similaires : des enfants restés en Roumanie remplacés par d’autres envoyés à l’étranger. Quatre substituts ont été retrouvés, mais sept, dont Adriana pourrait faire partie, restent disparus. « Interpol search for Romanian children adopted abroad » : http://database.againstchildtrafficking.org/node/129561

Une identité au bord du néant

Les papiers d’Adriana, fondés sur une fausse identité, expireront dans deux ans, la menaçant de devenir une « sans-identité » au Québec.

Cette précarité, héritage des falsifications des années 1990, la plonge dans l’angoisse. Le rapport d’Interpol montre que des passeports d’enfants restés en Roumanie facilitaient ces substitutions en permettant à des bébés sans photo de quitter le pays. Adriana, utilisée comme « bébé de remplacement », risque de perdre toute existence légale – une injustice insupportable.

Une alerte ignorée par le Québec depuis 10 ans

En 2015, l’État roumain a averti le Québec par une lettre officielle (A/SJC/AM/3958/04.05.2015), confirmée par un accusé de réception du 13 mai 2015, signalant qu’une Roxana Pamela Iordache, supposée adoptée par une famille canadienne, était restée en Roumanie avec sa mère biologique, suggérant une adoption frauduleuse.

Adriana n’a jamais été informée de courrier officiel de l’état roumain .

Malgré cette preuve, le Secrétariat aux services internationaux à l’enfant (SASIE), rattaché au Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) et incluant la Direction de la protection de l’enfance (DPJ), n’a ni enquêté ni soutenu Adriana.

Le 27 novembre 2024, Adriana s’est entretenue avec le SASIE, et quelques heures après, le Québec via un communiqué de presse annonce suspendre les adoptions internationales, une décision victorieuse bien que tardive. Cette inaction, qualifiée de criminelle, contraste avec l’enquête d’Interpol en 2006.

https://www.journaldemontreal.com/2024/11/27/quebec-suspend-les-doptions-internationales

Le 24 juin 2025, lors de la Fête nationale du Québec, Adriana a lancé un appel à François Legault 1er ministre du Québec sur Instagram avec ce message «  je vous implore : je me bats seule en Roumanie pour mes droits en tant que Québécoise et citoyenne canadienne, sans identité. J’ai besoin de votre aide. À tous mes compatriotes québécois : aidez-moi à faire entendre ma voix. Partagez cette vidéo. Bonne Saint-Jean-Baptiste« 

https://www.instagram.com/p/DLStKDTsxH0/ : Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

Un appel à la justice avant l’oubli soutenu par « Racines & Dignité »

Adriana réclame une commission d’enquête publique pour dévoiler le trafic d’enfants roumains et protéger les adoptés menacés de perdre leur statut. Vendue, manipulée, et bientôt effacée, elle représente des milliers de victimes dont l’identité a été volée. Son cri d’alamre à Mr Legault et son combat public sont un sursaut pour la vérité, avant que le temps ne l’engloutisse.

Un début de combat en Roumanie

Face à cette urgence, Adriana a pris une décision courageuse : s’installer en Roumanie et récupérer son identité, sa seule chance de ne pas devenir « rien » dans deux ans.

A son arrivée à Bucarest il y a quelques jours, Adriana a déposé une plainte officielle accompagnée d’une demande d’autorisation pour un test ADN, approuvé par la cour roumaine et escaladé à la DIICOT (Département de la lutte contre la corruption de Roumanie), afin de prouver qui elle est vraiment. Ce geste audacieux, combiné à son appel à Mr Legault, montre sa détermination à briser le silence malgré l’échec des autorités québécoises.

Juin 2025 : Adriana va déposer une plainte à la police Roumaine

Un scandale qui exige réparation

Le scandale des adoptions roumaines, marqué par la manipulation et l’inaction, exige une réponse immédiate.

Adriana mérite une identité, une justice, et des excuses.

Une enquête judiciaire, des tests ADN, et des mesures pour sécuriser les statuts des adoptés sont indispensables.

Suivez son combat sur les réseaux sociaux :

Instagram : https://www.instagram.com/p/DLStKDTsxH0/

Facebook : la fondation qu’elle a crée « Echoes from Home » https://www.facebook.com/profile.php?id=61562822742468

Tik Tok : https://www.tiktok.com/@adriana.citizenofnowhere?_t=ZT-8xfYEEcKdrR&_r=1

Pour en savoir plus :

Journal de Montréal, 7 décembre 2024

https://www.journaldemontreal.com/2024/12/07/adoption-et-trafic-denfants-en-roumanie-une-quebecoise-part-a-la-recherche-de-sa-veritable-identite

Journal de Montréal, 9 décembre 2024

https://www.journaldemontreal.com/2024/12/09/adoption-et-trafic-denfants-en-roumanie-le-gouvernement-du-quebec-savait-quil-y-avait-des-irregularites-dans-le-dossier-dune-adoptee-depuis-neuf-ans : Effacée de l’existence : Adriana, vendue bébé et abandonnée par un Québec complice

150 enfants roumains victimes d’un réseau de trafic : visas médicaux frauduleux, abus sexuels et enfermement – Où est la Justice ?

150 enfants roumains victimes d’un réseau de trafic : visas médicaux frauduleux, abus sexuels et enfermement – Où est la Justice ?

Le collectif Racines & Dignité est né d’une urgence et d’une vérité révélée grâce au travail de Madame Roelie Post (1), politologue néerlandaise et fonctionnaire à la Commission Européenne, où elle s’est spécialisée sur les droits des enfants en Roumanie. Reconnue comme lanceuse d’alerte aux Pays-Bas, mais ni par la Commission Européenne ni par la justice Belge, elle a été licenciée en 2018 après avoir dénoncé les abus dans les adoptions internationales. Malgré les intimidations très graves et l’absence de reconnaissance de la Commission Européenne, son travail, bien documenté, nous a ouvert les yeux sur une vérité dérangeante : derrière les adoptions internationales se cache un système qui engendre systématiquement des abus, orchestrés par des réseaux de trafic organisés. Par ces révélations, cette vérité cachée par le lobby d’adoption, nous avons créé le collectif Racines & Dignité pour défendre les victimes de ces pratiques. Notamment, à l’image des 150 enfants roumains amenés dès 1990 en France par l’ONG SERA France-Roumanie sous prétexte de visas médicaux. Par la suite, SERA France-Roumanie a fusionné avec la Fondation Care France, qui a pris le relais pour assurer le suivi de ces 150 enfants, mais sans mettre fin aux abus qu’ils subissent.

Nous révélons des faits glaçants et appelons à une mobilisation urgente pour que justice soit rendue.

Un trafic organisé avec des visas frauduleux

Entre les années 1990 et 2011, 150 enfants roumains ont été amenés en France et en Belgique par l’Ong SERA, dirigée par M. de Combret, sous prétexte de visas médicaux de courte durée. Ces visas étaient basés sur des faux certificats médicaux avec un réseau de médecins, et sans le consentement de leurs familles puisqu’ils étaient déclarés « abandonnés« . Les enfants étaient systématiquement déplacés de leurs villes natales pour que leurs familles ne les retrouvent pas. Des familles cherchent leurs enfants portés disparus.

En 2006, SERA France fusionne avec la fondation CARE France. En 2007, le programme SERA a été confié à l’association Vivre En Famille en avril 2007 tandis que CARE France assure les aspects financiers. Mme Arielle de Rothschild ( Gérante chez Rothschild,) est présidente de CARE France

Pire encore, la grande majorité de ces enfants n’est jamais retournée en Roumanie, leurs familles restant sans nouvelles, plongées dans l’angoisse et l’incertitude.

Abus sexuels, maltraitances, tortures et séquestrations

Une fois en France, ces enfants ont été livrés à un sort tragique. Beaucoup ont été abusés sexuellement, séquestrés, et maltraités dans des familles d’accueil ou des institutions. Une jeune femme que nous accompagnons déclarée handicapée, arrivée en 2000, a été violée à l’âge de 18 ans par un membre de sa famille d’accueil, avant d’être placée dans une institution spécialisée Ces violences, infligées à des enfants déjà vulnérables, révèlent une cruauté insupportable.

Voici un exemple d’ histoire parmi tant d’autres souvent racontée pour manipuler ou justifier les actions de l’Ong SERA

Un Banquier Fortuné au Secours des Enfants Roumains- Pourquoi les déplacer en France et ailleurs ?

Pourquoi déplacer une enfant en France ?

Enfermement et traitements médicaux lourds : un réseau à l’œuvre ?

Aujourd’hui, la majorité de ces 150 enfants sont enfermés dans des institutions, souvent sous des traitements médicaux lourds, parfois injustifiés, qui les maintiennent dans un état de dépendance et de silence. Nous soupçonnons l’existence d’un réseau derrière ces agissements, qui aurait orchestré leur enfermement pour étouffer leurs voix et protéger les responsables.

Qui tire les ficelles de cette machine à broyer des vies ?§

Une inaction des autorités qui scandalise

En 2022, notre collectif a déposé des plaintes au parquet de Paris, accompagnées de preuves accablantes contre SERA. Malgré nos alertes répétées et de nombreuses plaintes, la procureure de la République reste muette.

M. de Combret n’a jamais été auditionné, alors que certains d’entre nous ont été entendus par l’OLTIM (Office de lutte contre le trafic illicite de migrants). Cette inaction est une trahison pour ces enfants.

Des intimidations pour nous faire taire

Le 25 mai 2025, Marion Le Roy a reçu un e-mail frauduleux envoyé depuis une adresse falsifiée (a….@gendamerie.interieur.gouv.fr (mailto:a……@gendamerie.interieur.gouv.fr), alors que le domaine officiel est gendarmerie.interieur.gouv.fr). Cet e-mail, prétendant mener une « enquête judiciaire » sans aucune information, demandait ses coordonnées.

Le 27 mai 2025, après être allée dans une brigade de gendarmerie pour dénoncer cette fraude, il a été bien confirmé que l’expéditeur, A……l, est un gendarme en poste. Il sera même contacté, et a admis avoir envoyé cet e-mail, sans référence officielle, et a tenté de la recontacter à 17h42, sans succès.

Ces actes, qualifiables d’usurpation d’identité numérique (article 226-4-1 du Code pénal) et de tentative d’intimidation (article 434-5), soulèvent une question grave : ce gendarme agit-il pour protéger un réseau impliqué dans ce trafic ? Ces pressions mettent Marion et toutes les victimes en danger.

D’après une source fiable, aucune plainte n’a été déposée contre Marion Leroy : ces agissements relèvent uniquement de l’intimidation, visant à faire taire notre combat.

Un appel à la mobilisation

Face à l’inaction des autorités, nous restons déterminés

Nous lançons un appel urgent à la société civile, aux médias, et aux organisations de défense des droits humains :

  • Exigez une enquête approfondie sur ce réseau et sur les agissements de ce gendarme.
  • Demandez des mesures de protection, d’assistances immédiates pour les 150 enfants, et toutes les victimes arrivées illégalement en France via l’adoption internationale.
  • Brisez le silence sur ce trafic qui détruit des vies depuis des décennies.

Et des questions cruciales restent en suspens face à un réseau tentaculaire et transfrontalier :

  • Combien sont arrivés avec de faux diagnostics médicaux, car ces certificats frauduleux étaient le moyen utilisé pour justifier leur venue en France sans le consentement de leurs familles.
  • Combien de ces 150 enfants sont encore vivants aujourd’hui ?
  • Pourquoi la fondation CARE France, qui a pris le relais pour le suivi de ces enfants, n’a-t-elle pas agi pour les protéger face à tous ces abus ?
  • Ces enfants ont ils été des cobayes pour des expérimentations médicales ?
  • Les familles d’accueil qui les ont accueillis étaient-elles réellement agréées par les autorités ?
  • Combien d’argent ces familles et l’ONG SERA ont-elles touché pour ces placements ?

Rejoignez notre combat : partagez cet article, contactez-nous pour témoigner ou apporter votre soutien, et aidez-nous à faire entendre la voix de ces 150 enfants.

Ensemble, nous pouvons obtenir justice face ces crimes contre l’humanité.

Contact : grouperacinesetdignite@protonmail.com

(1) : https://www.roeliepost.eu/

« Romanian for export only » (2007-Roelie Post)- https://www.roeliepost.eu/buy-the-book/

La Famille Adoptive Française (1946-2025) : Soupçons de trafic d’enfants, abus de la rue du Bac et enfants roumains.

La FAF, qui a servi d’intermédiaire pour 8 500 adoptions en France et à l’étranger depuis sa création, a annoncé sa fermeture en 2025 via un message discret publié sur son site internet le 24 janvier. Selon Libération, ce message, signé par le président Damien O’Neill, indique que l’année 2025 sera « très particulière » pour la FAF et les Nids de Paris, et que l’organisme est « contraint de mettre un terme à cette magnifique aventure ». Cette annonce est restée largement inaperçue dans les médias, hormis la couverture de Libération dans son article du 21 février 2025.

https://www.liberation.fr/societe/familles/lorganisme-la-famille-adoptive-francaise-soupconne-de-trafic-denfants-dans-les-annees-1960-annonce-sa-fermeture-20250221_KENJRHQ7E5FXJJPUB7OXQM6SSM

Souvenez vous «Libération» a publié une enquête en juin 2024 sur plusieurs intellectuels français, mis en cause pour des crimes sexuels. Parmi les hommes impliqués, on retrouve de grands patrons de presse, un avocat François Gibault et l’écrivain Gabriel Matzneff.

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/les-hommes-de-la-rue-du-bac-16-comment-une-bande-pedocriminelle-a-sevi-pendant-des-annees-au-coeur-de-paris-20240613_X4JG5UTH7RFWVDA7WM5PLBJHGU

La FAF et l’affaire de la rue du Bac, bien que séparées dans leurs faits, sont liées par un contexte systémique : les failles dans les processus d’adoption (illustrées par les pratiques de la FAF) et l’impunité dans certains milieux influents (illustrée par les abus de la rue du Bac) ont créé un environnement où des enfants vulnérables pouvaient être exploités. Inès Chatin, adoptée en 1974 dans des conditions douteuses, et victime de crimes sexuels dénonce un lien possible entre son adoption irrégulière et les abus subis.

Lien avec le fax de François de Combret (1990)

Le fax (archives diplomatiques) envoyé par M. François de Combret de la maison de la banque Lazard &compagnie le 19 novembre 1990 à M. Renaud Vignal (ambassadeur à bucarest), mentionnant M.Petre Roman, alors Premier ministre roumain, éclaire le rôle historique de la FAF dans les adoptions internationales. M. de Combret, qui venait de fonder l’Ong SERA (avec M. Claude Griscelli et M.François Delafosse) pour aider les orphelins roumains, proposait d’impliquer la FAF pour « trier » les enfants à adopter, dans un contexte où les orphelinats roumains, médiatisés après 1989, suscitaient une forte demande. Les émissions de TF1 évoquées dans le fax visaient probablement à sensibiliser le public français, mais aussi à stimuler cette demande.

Ce projet intervient après les irrégularités documentées dans les années 1960-1970, et les soupçons de trafic d’enfants roumains dans les années 1990 (10 000 enfants « exportés » en 1992, selon des rapports) montrent que ces initiatives, bien qu’humanitaires en apparence, ont souvent conduit à des abus.

La fermeture discrète de la FAF en 2025 pourrait refléter une volonté d’étouffer ces controverses, y compris celles liées à des projets comme celui de M. de Combret qui impliquaient l’organisme dans des adoptions internationales potentiellement opaques.

Crise de l’adoption en Roumanie : réponses d’Enfance et Familles d’Adoption et du Service Social International en 1982

Nous avons entre les mains ainsi que le parquet de Paris un document traitant des difficultés de l’adoption en Roumanie en 1982, porté par « Enfance et Familles d’Adoption » (EFA).

La place du jeu de lobby au niveau des médias télévisées est très significatif. En effet, le 23 mars 1982, l’ancien animateur Pierre Bellemare contacte l’association EFA pour une émission sur TF1 afin d’obtenir des adresses de candidats à l’adoption en Roumanie, mais face au refus et négociation de l’association, le sujet est réorienté vers l’adoption internationale. C’est Mr Marc Grivel, président de l’association qui s’exprimera en soulignant l’impossibilité d’adopter en Roumanie à cette époque et le problème des enfants séparés de leur famille.

Ce document met en lumière :

  • l’adoption en Roumanie est devenue très compliquée, voire impossible depuis 1982. 
  • le nombres conséquent de dossiers d’adoption en constitution et attente.  Mr Christian Godde* secrétaire général d’EFA rencontra fin mars des officiels du Ministère des Relations Extérieures pour évoquer les 464 dossiers en cours (150 au Conseil d’État, 350 en constitution) tout en précisant que « les enfants, souvent âgés ou en mauvaise santé, attendent parfois depuis un an et demi, affectant leur comportement. Une action humanitaire est proposée, sans marchandage, priorisant les cas urgents et limitant les nouveaux départs« 
  • et leur coopération avec le consulat de France à Bucarest et le collège des avocats roumains.

Enfin, le ministère exclut une intervention globale, favorisant une aide cas par cas, et insiste sur des mises en garde (D.D.A.S.S., consulat, ambassade) pour stopper les candidatures. EFA prévoit de collecter des données pour des actions ponctuelles. Le sujet sera discuté au Conseil Supérieur de l’Adoption en mai 1982, où siège Mademoiselle Larchevêque du Service Social International (SSI), aux côtés de Mme Dufoix, M. Regnault, et M. Grivel. Le SSI, impliqué dans l’adoption internationale, pourrait jouer un rôle dans l’évaluation des besoins et la coordination des efforts humanitaires. EFA encourage les familles à adhérer pour un suivi.


Le Service social International (SSI) est mentionné comme partie prenante au Conseil Supérieur de l’Adoption, instance clé pour aborder les problématiques soulevées. Historiquement, le SSI (créé en 1924) aide à protéger les enfants dans des contextes transnationaux, notamment via des conseils sur les adoptions internationales. En 1982, son expertise aurait pu soutenir EFA en fournissant des données sur les enfants roumains ou en facilitant des solutions conformes aux normes internationales, bien que le document ne détaille pas son action précise ici.

Pour rappel : Le SSI est une influence américaine qui s’est installée en France et a littéralement construit un système pour légaliser le trafic d’enfants dès la 2nde guerre mondiale. De plus SSI a poussé à la mise en place la Convention de La Haye de 1993 (droit privé) sur l’adoption et les lignes directrices sur la protection de remplacement. SSI a poussé les états pour qu’ils ratifient cette convention. 

Aucun pays de l’Union Européenne ne devrait exporter d’enfants. C’est contre la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant qui est le socle juridique des États membres de l’UE.  

*Mr Godde est co-fondateur avec sa femme Mme Brigitte godde de l’OAA Enfance et Avenir