Avis de recherche : une famille cherche depuis 36 ans leur fils disparu à l’hôpital des urgence dans la région de Bistrita

Le 14 février 1988, à 10h, Elena-Rodica Mircea donne naissance à un petit garçon prématuré de 7 mois, en bonne santé, à l’hôpital Judetean de Urgenta Bistrita, à Bistrita, judetul Bistrita-Nasaud, en Roumanie.
Elena-Rodica et Lucian souhaitaient appeler leur enfant Alexandru Cosmin mais n’en ont pas eu le temps car 2 jours plus tard, ils découvraient avec effroi le petit lit de leur fils vide. Le docteur gynécologue Gherman Horia leur annonçait alors que le petit était décédé, sans leur permettre de voir le corps du bébé. Suite à l’insistance des parents d’avoir le corps du nourrisson, le docteur leur a dit que l’enfant avait déjà été incinéré et les a menacé de faire un rapport de provocation d’avortement, passible de prison à l’époque, s’ils continuaient d’insister. Sur le billet de sortie d’hôpital, le docteur indiquait qu’Elena-Rodica avait avorté. Aucun acte de naissance ou de mort n’a été remis aux parents.
36 ans plus tard, Elena-Rodica et Lucian continuent de chercher des réponses aux questions qu’ils se posent depuis bien trop longtemps et espèrent retrouver leur fils qu’ils ont tant attendu.



Madame Mircea a témoigné dans une émission télé roumaine « acces direct » Partagez son témoignage pour les aider à trouver des réponses sur leur fils.
https://www.facebook.com/share/v/MFCrSSMuZArsLxT1/

Pe 14 februarie 1988, la ora 10, Elena-Rodica Mircea a adus pe lume la 7 luni un băiețel sănătos la Spitalul Județean de Urgenta Bistrița, Bistrița, judetul Bistrita Nasaud, România.
Elena-Rodica si Lucian au vrut sa-si boteze copilul Alexandru Cosmin dar nu au avut timp pentru ca 2 zile mai tarziu au descoperit cu groaza patutul fiului lor gol. Medicul ginecolog Gherman Horia i-a anunțat apoi că micuțul a murit, fără a le lăsa să vadă corpul bebelușului. În urma insistențelor părinților de a avea corpul copilului, medicul le-a spus că copilul a fost deja incinerat și a amenințat că va depune un proces verbal de avort provocat, pedepsit la acea vreme cu închisoare, dacă vor continua să insiste. Pe nota de externare, medicul a indicat că Elena-Rodica a făcut avort. Niciun certificat de naștere sau de deces nu a fost dat părinților.

36 de ani mai târziu, Elena-Rodica și Lucian continuă să caute răspunsuri la întrebările pe care și le-au pus de prea mult timp și speră să-și găsească fiul pe care l-au așteptat atât de mult.

Doamna Mircea a depus mărturie într-o emisiune TV românească „acces direct” Împărtășește-și mărturia pentru a-i ajuta să găsească răspunsuri despre fiul lor

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On February 14, 1988, at 10 a.m., Elena-Rodica Mircea gave birth to a healthy 7-month-old premature baby boy at the Judetean Hospital de Urgenta Bistrita, in Bistrita, judetul Bistrita Nasaud, Romania.

Elena-Rodica and Lucian wanted to name their child Alexandru Cosmin but could not because 2 days later, they discovered with horror their son’s little bed empty. The gynecologist doctor Gherman Horia announced to them that the little one had died, without allowing them to see the baby’s corpse. Following the parents’ insistence on having the infant’s body, the doctor told them that the child had already been cremated and threatened to file a report of induced abortion, punishable by prison at the time, if they continued to insist. On the hospital discharge note, the doctor indicated that Elena-Rodica had had an abortion. No birth or death certificate was given to the parents.

36 years later, Elena-Rodica and Lucian continue to search for answers to the questions they have been asking for far too long and hope to find their son for whom they have waited so long.

Mrs. Mircea testified in a Romanian TV show « direct access » Share her testimony to help them find answers about their son

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Nous dénonçons le lien entre Adoption Internationale (en Roumanie) et Pédo-criminalité

Cela fait déjà quelques années que nous luttons pour la reconnaissance de la dignité des enfants adoptés et arrivés via des visa médicaux de courte durée venus de Roumanie.
Nous n’avons eu de cesse de dénoncer les pratiques illicites en matière d’adoption et surtout la façon dont les enfants ont été mis « à la disposition de l’adoption » après avoir été arrachés de force ou par voie de manipulation à leurs familles adoptives. Nous détenons les preuves de ces agissements. Les investigateurs, les architectes de ces pratiques sont depuis très longtemps connus de tous au niveau des cercles de pouvoirs, qu’ils soient nationaux ou européens. Ces criminels sont couverts et tout est fait pour que la parole des victimes soit étouffée.

Nous avons déposé des plaintes au niveau Français et Belge et nous avons confiance en la Justice pour qu’elle fasse son travail.

Nous osons croire en la capacité de nos sociétés dites évoluées à se remettre en question et à admettre ses lacunes, même si parfois ce processus demande du temps et donc beaucoup de patience pour que la voix des victimes soit enfin entendue et surtout reconnue.

Toutefois, nos recherches dans le domaine de l’adoption nous amènent à rencontrer des situations où l’adoption a en fait été le prétexte pour alimenter des réseaux de pédo-criminalité. Le Rapport Gouzes remis en 2000 au Premier Ministre de l’époque Lionel Jospin faisait déjà état de dérives graves concernant les acteurs de l’adoption en Roumanie :

« Même si aucune preuve tangible n’a été constatée par le rapporteur, il apparaît que le risque du « marché » roumain de l’adoption internationale génère des dérives graves : trafics d’enfants, réseaux de pédophilie, trafics d’organes… »[1]

Voici un extrait du dit rapport :

Depuis les témoignages de victimes ne font qu’apparaître au fur et à mesure que la parole se libère. Nous avons recueilli des témoignages édifiants de victimes d’abus, dans les familles adoptantes, qui ont osé se confier à nous.

Mais c’est sans oublier les centaines d’enfants disparus des radars et qui ne rentrent même pas dans les statistiques de l’adoption. Où sont-ils, que sont-ils devenus ? Le cas des 404 dossiers disparus « malencontreusement » des archives juridiques roumaines entre 1994 et 1995 en est un exemple notamment.

Les affaires de mauvais traitements dans les familles d’adoption sont monnaie courante, quelque soit le pays d’origine des enfants. Mais pour certains le calvaire est interminable et absolument effroyable, ce qui semble être le cas malheureusement d’Inès Chatin qui dénonce la perversité sans nom de ceux qui ont abusé d’elle pendant près de 10 ans. 

L’enquête menée autour du drame vécu par Ines Chatin nous interpelle quand l’association Famille Adoptive Française apparaît dans l’affaire, alors qu’elle a procédée à plus de 6000 adoptions ces 80 dernières années.

« Comme le démontrera Libération dans l’épisode suivant de cette série, la FAF a laissé prospérer en son sein, au début des années 70, une filière parallèle de recueil d’enfants abandonnés. Inès Chatin est passée par ce circuit détourné, arrivant chez les époux Lemaire de façon particulièrement nébuleuse. »[2]

Rappelons que Famille Adoptive Française est citée directement par l’organisation de François de Combret impliqué explicitement dans de nombreux trafics d’enfants en Roumanie, preuve en est la note publiée ci-dessous. Voici un extrait des archives diplomatiques de Nantes faisant état d’une note destiné à l’Ambassadeur Français à Bucarest :

Une fois de plus laissons la Justice faire son travail, mais il apparaît de plus en plus précisément qu’il y a un véritable lien entre adoption internationale et pédo-criminalité. Une fois de plus, nous détenons des preuves qui vont dans ce sens et qui à ce jour ont été remise à la Justice Française.

Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un simple #metoo, mais d’un cri de désespoir que nous lançons auprès des autorités de notre pays, pour qu’enfin les droits de l’Enfant soient véritablement respectés.

Nous réclamons purement et simplement l’interdiction définitive des adoptions internationales.

Nous exigeons que la parole des victimes soit enfin respectée et entendue.

Comme il y a des crimes de guerre, il y a des atteintes fondamentales en la dignité humaine quand des hommes adultes considèrent les enfants comme de véritables objets sexuels.

Si nous laissons perdurer ces agissements, nos sociétés civilisées ne valent pas mieux qu’une horde d’animaux sauvages.

Nous osons croire en la justice des Hommes, pour qu’enfin cesse, le plus rapidement, cette impunité contre la dignité, l’intégrité, le respect et les droits de l’Enfant.


[1] Gérard GOUZES, Pour une éthique de l’adoption internationale, 2000, p110

[2] Willy Le Devin, Libération, Les hommes de la rue du Bac,16 juin 2024, https://www.liberation.fr/societe/police-justice/les-hommes-de-la-rue-du-bac-26-aux-origines-de-ladoption-dines-chatin-une-procedure-nebuleuse-et-une-entremetteuse-20240615_5YJOKPWIUJBC3GUF3WNHQLSB7Q/

Les victimes roumaines de traites humaines subissent encore une fois une forte complaisance de l’Office de Lutte Anti-Fraude (OLAF).

Réponse OLAF le 4 juin 2024

D’un revers de main, le 4 juin, après des relances et une plainte auprès de la Médiatrice Européenne Mme O’Reilly pour mauvaise gestion administrative, l’OLAF nous adresse une réponse surréaliste avec le titre « SENSIBLE : OLAF Enquêtes » que les informations complémentaires fournies ne justifiaient pas une réévaluation de la décision.

Depuis avril 2023 nous demandons une enquête sur la fraude évoquant des conflits d’intérêts impliquant Georgeta Luminita Nicolaie, Directrice de l’IDOC, et Patrizia de Luca, de la DG JUST, en lien avec des adoptions internationales d’enfants roumains.

Le 10 juillet 2023, OLAF a classé l’affaire faute de preuves suffisantes pour ouvrir une enquête.

Un nouveau courrier avec des documents complémentaires sur clefs USB sont adressés par recommandé au directeur général d’OLAF M. Ville Itälä. Malgré de nouveaux documents fournis le 22 mars 2024, OLAF maintient sa position et conclue qu’il n’y avait pas d’éléments nouveaux pour justifier la réévaluation de la décision.

Parmi les documents fournis, on trouve le CV de Mme Nicolaie.

Pour rappel, une demande d’accès à son CV a été initiée par ACT du 3 août 2023 sur la page asktheu.

https://www.asktheeu.org/en/request/cv_georgeta_luminita_nicolaie

Après de fortes résistances, le 7 décembre 2023, le collège de la Commission Européenne décide de rendre public son CV.

Son CV mentionne :

  • Qu’elle était employée en tant que représente de la Roumanie à l’Organisation Internationale American Bar Association (2001 à 2005), le plus puissant lobbying d’avocats américain de l’adoption internationale.

Nous ajoutons un document justifiant qu’un déjeuner payant a eu lieu avec l’ancien Ombudsman en 2008 avant une conférence sur le sujet « faire la lumière dans la salle de jeux : améliorer la transparence dans les adoptions internationales dans le cadre de la convention la haye ».

  • Qu’elle était juge au Tribunal de première instance à Bucarest et à Slatina (1988 à1997) lors des scandales de trafic d’enfants et la disparition de nombreux dossiers (404 dossiers d’enfants roumains disparus entre 1990 et 1995).

Pas de nouveaux éléments ?

  • Un courrier de demande d’aide à la Commission Européenne enregistrée le 13 février 1992 d’une mère recherchant ses 2 filles adoptées illicitement par deux familles Françaises.

Pas de nouveaux éléments ?

  • Un document roumain de 2007 met en lumière des irrégularités majeures dans le concours de promotion des juges organisé par le Conseil supérieur de la magistrature et l’Institut national de la magistrature (INM). Le rapport indique : « En réalité, l’INM s’est transformé en une ruche d’incompétence et de corruption sous la direction de Mihail Selegean et de la directrice adjointe Lavinia Lefterache. Ces deux juristes ont hérité et perfectionné les pratiques douteuses de leurs prédécesseures à la tête de l’Institut national de la statistique, Georgeta Nicolae (1998-2001) et Marilena Uliescu (2001-2003). Sous leur mandat, les soupçons de fraude lors des concours d’entrée dans le système judiciaire ont augmenté, alimentés par des pots-de-vin et des arrangements ».
    lire le rapport (en roumain)

Pas de nouveaux éléments ?

  • Enfin, Mme Georgeta Luminita Nicolaie est responsable pour les plaintes du personnel et des procédures disciplinaires depuis plus de 10 ans au sein de la Commission Européenne. Madame Post fonctionnaire licenciée et lanceur d’alerte sur le trafic d’enfants dans l’adoption internationale est reconnue par tout le monde sauf l’Union Européenne, ce qui nous questionne énormément sur son rôle dans cette affaire.

Pas de nouveaux éléments ?

OLAF continue d’ignorer ces éléments. Nous demandons que l’Office cesse de mépriser les citoyens et les victimes de crimes contre l’humanité.

Réponse de l’Office de Lutte Anti-Fraude se résume par ces attitudes, ne pas voir, ne pas entendre, ne pas parler !

@istockphoto.com/

Le 22 mars 24  un nouveau courrier avec des informations nouvelles sur une clef USB ont été adressés à M. Ville Itälä Directeur d’OLAF pour une demande de réouverture d’enquête sur le conflit d’intérêts de Mme Georgeta Luminita Nicolaie- Directrice de l’IDOC.

Après deux relances, le 25 avril, le 29 avril et sans réponse, une plainte été déposé pour mauvaise gestion administrative au Comité de Surveillance de l’OLAF.

Nous apprendrons que le Comité de Surveillance n’est pas habilité à traiter des plaintes individuelles contre l’OLAF, et nous conseille de porter plainte auprès du Médiateur européen.

Une plainte été introduire à la Médiatrice Européenne Mme Emily O’Reilly le 29 mai.

Miracle ! Nous recevons une réponse de l’OLAF le 4 Juin 2024

L’OLAF a conclu qu’il n’y avaient pas d’éléments nouveaux pour justifier la réévaluation et prend d la décision de rejeter l’affaire.

La réponse d’OLAF démontre encore une nouvelle fois une forme de complaisance ou d’indifférence face aux injustices ou aux problèmes importants.


Il est succulent de voir que ce courrier a été signé par une Mme Romana Panait, une roumaine qui a soutenu en décembre 2013 sa thèse de doctorat à Paris sur « La lutte contre la criminalité transnationale organisée comme reflet du processus d’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne« .

Nous lui avons demandé qu’elle nous l’adresse et attendons de la lire vivement !

https://theses.fr/2013PA010333

« Le mythe de l’abandon » film documentaire sur la séparation forcée au Brussels International Film Festival le 29 Juin

« Le mythe de l’abandon » film documentaire sur la séparation forcée au Brussels International Film Festival le 29 Juin

Une mère et sa fille ont ce rêve de se retrouver lors de cette projection. Nous avons besoin de votre aide !

Cher tout le monde, il est temps de vous partager un projet qui me tient vraiment à cœur.

24 ans après avoir trouvé ma mère naturelle Ana alors que l’on m’avait dit qu’elle était morte, Ana a le courage de raconter l’histoire de notre séparation forcée dans un court métrage « Le mythe de l’abandon ». Le système du crime organisé de l’adoption internationale lui a volé son enfant alors qu’elle ne l’avait pas abandonné. Le tournage était rempli d’émotions pour nous deux. Notre rêve est de nous retrouver a Bruxelles avec quelques autres mères roumaines et les membres de notre groupe Racines&Dignité.

Nous voulons tous nous unir lors de cet évènement à Bruxelles avec Madame Roelie Post, lanceuse d’alerte qui nous a tant appris sur le système diabolique qui a organisé nos trafics illicites dans le cadre de nos adoptions et de nos arrivés avec des visas médicaux de courtes durées sans le consentement de nos familles.

C’est un projet qui, je crois vraiment, peut avoir un impact positif pour nos familles, les victimes de traite illicite et dans l’intérêt public.

Mais pour le réaliser pleinement, j’ai besoin de votre soutien, nous avons besoin de votre aide.

Nous avons lancé une collecte de fonds pour aider à financer car notre rêve est de nous retrouver.

Chaque contribution, aussi petite soit-elle, fait une réelle différence. Ensemble, nous pouvons faire avancer cette initiative et créer quelque chose de vraiment spécial.

Si vous croyez en cette cause autant que moi, je vous invite à envisager de faire un don. Chaque euro compte et nous rapproche un peu plus de notre objectif.

Bien à vous,

Marion Le Roy

Membre du groupe Racines&dignité