Chez Racines et Dignité, nous nous engageons à défendre les droits des enfants et à exposer les dynamiques qui affaiblissent les protections internationales, comme la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). Aujourd’hui, nous examinons les sources officielles d’Enfance et Familles d’Adoption (EFA), une fédération influente dans le paysage de l’adoption en France. Bien que leurs actions soient présentées comme un soutien aux familles, elles révèlent souvent une pression pour assouplir les règles, au risque de contourner les principes éthiques de la CIDE.
La Structure et le Positionnement d’EFA
EFA est une fédération regroupant 92 associations départementales et environ 6 000 familles adoptives et adoptés majeurs. Elle se définit comme un mouvement qui « prépare et guide les candidats à l’adoption » et « soutient les adoptants dans leur parentalité ». Sur leur site officiel, une section est dédiée aux « prises de position » et communiqués, où ils expriment ouvertement leur plaidoyer pour des réformes en matière d’adoption. Ce positionnement n’est pas neutre : il vise à influencer les politiques publiques en faveur d’un accès plus facile aux enfants, tant au niveau national qu’international. EFA met l’accent sur l' »intérêt supérieur de l’enfant », mais leurs propositions priorisent souvent les besoins des familles adoptives, ce qui peut entrer en conflit avec les exigences de la CIDE pour une protection stricte contre les abus.
Des documents publics qui révèlent une pression claire
L’un des exemples les plus emblématiques est leur document « 10 propositions pour une mobilisation en faveur des enfants délaissés », publié en juillet 2023. Ce PDF, accessible publiquement, exerce une pression directe sur les autorités françaises pour réformer les politiques d’adoption :
- Proposition 1 : Créer une cellule nationale de soutien pour les pupilles de l’État, afin de faciliter leur placement en adoption.
- Proposition 2 : Adapter les agréments pour mieux correspondre aux profils des familles et des enfants, accélérant ainsi les matching.
- Ils appellent aussi à un rééquilibrage des budgets : par exemple, ils soulignent que seulement 89 000 € étaient alloués à l’adoption nationale en 2012, contre 6 millions pour l’internationale, et demandent une augmentation pour « mobiliser » plus d’enfants vers l’adoption.
Ces propositions impliquent une pression sur les institutions pour augmenter le nombre d’enfants disponibles à l’adoption, en alertant sur les 150 000 enfants placés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Ils réitèrent des recommandations non appliquées depuis 1995, issues de rapports comme ceux de Mattei ou Colombani. Bien que cela semble constructif, ce lobbying est orienté vers un accès accru aux enfants, potentiellement au détriment des efforts pour préserver les familles biologiques – un pilier de la CIDE.
Participation à des événements officiels
EFA ne se limite pas aux documents : ils participent activement à des colloques et débats officiels. Par exemple, lors d’un événement organisé par le Ministère des Affaires étrangères en 2016, Nathalie Parent, représentante d’EFA, a discuté des impacts des suspensions d’adoptions internationales (comme en République Démocratique du Congo). Ces interventions visent à plaider pour une reprise des flux d’adoptions, en minimisant les risques éthiques soulignés par des scandales passés. En 2025, EFA continue d’organiser des journées professionnelles et des webinaires, comme ceux prévus en novembre sur les pupilles de l’État, renforçant leur influence auprès des décideurs.
Pourquoi cela nous préoccupe chez Racines et Dignité
Ces actions d’EFA, bien que légales et transparentes, illustrent comment un plaidoyer « constructif » peut affaiblir les garde-fous de la CIDE. En poussant pour plus de budgets et de rapidité, ils risquent d’ignorer les causes profondes de l’abandon (pauvreté, inégalités) et les adoptés qui réclament plus de transparence sur leurs origines.
Plus récemment, un article de La Croix (juin 2025-Fin de l’adoption internationale : « On a l’impression d’être des voleurs d’enfants ») rapporte le désarroi des familles face aux fermetures, avec des adoptants se sentant « comme des voleurs d’enfants » à cause des falsifications révélées – et EFA est citée comme partenaire dans des débats sur ces « pratiques illicites », où ils plaident pour une continuité malgré les risques.
Nous appelons à une vigilance accrue : rejoignez Racines et Dignité pour soutenir des réformes qui priorisent vraiment l’enfant, pas le « marché » de l’adoption.
Partagez vos témoignages, et ensemble, défendons une enfance respectée et protégée.
Article préparé avec @grok avec alimentation de sources