Ce mercredi 12 mars les membres du Groupe Racines&Dignité apprennent via les médias : « le rapport de mission d’inspection interministérielle (Affaires étrangères, Justice et Enfance), chargée en novembre 2022 de faire la lumière sur les pratiques illicites dans l’adoption internationale, est remis ce jour au gouvernement français, en présence de certaines associations. Un moment de vérité très attendu par les treize associations d’adoptés à l’international (Sri Lanka, Corée, Mali, Rwanda…)……..https://fr.news.yahoo.com/papiers-falsifi%C3%A9s-enfants-vol%C3%A9s-achet%C3%A9s-155543221.html
Des membres de notre groupe ont été entendus par deux inspectrices de cette commission le 10 février 2023. Suite à cela nous avons adressé un courrier à cette commission interministérielle avec un rapport et des demandes très précises. https://racines-dignite.org/les-victimes-nees-en-roumanie-ont-exprime-des-demandes-a-lenquete-interministerielle/
Aucun membre n’est invité pour cette remise des conclusions au gouvernement alors que nous avons été auditionnés. Pourquoi ?
Cependant une lettre ouverte a été adressée ce 11 février à Monsieur Séjourné Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères. Notre objectif est de mettre en lumière un conflit d’intérêts préoccupant au sein de la Mission de l’Adoption Internationale (MAI), qui, selon nous, nécessite une attention urgente. Ce courrier est également entre les mains de la justice.
Ce courrier met en avant que depuis 2002, la MAI collabore avec l’association Enfance Familles et Adoption (EFA) pour faciliter l’adoption internationale dans 23 pays, y compris en Roumanie et en Moldavie. Nous nous inquiétons de cette relation étroite car l’EFA, faisant partie d’un lobby influent de l’adoption, agissant comme intermédiaire pour connecter les familles adoptantes avec des avocats dans les pays d’origines des enfants. À travers notre expérience collective et nos recherches, nous avons découvert de nombreuses irrégularités et pratiques douteuses liées à ces adoptions, ce qui soulève des questions sérieuses sur l’éthique de ce processus.
Nous avons également pris l’initiative de rédiger un rapport détaillant la traite et la disparition d’enfants roumains, et avons fait parvenir ce document à divers responsables politiques et institutions à travers l’Europe. Malgré ces efforts, et la réalisation d’une étude historique sur les adoptions illicites financée par le ministère en 2021, l’accès public aux documents et archives pertinents reste limité puisque des archives sont inaccessibles pour 50ans avant la venue d’un des membre, ce qui nous empêche de comprendre pleinement l’ampleur de ces pratiques.
Notre lettre exprime notre indignation face à ces barrières et l’absence de transparence des autorités. Nous demandons des actions correctives pour mettre fin à ces conflits d’intérêts et garantir la protection des droits et du bien-être des victimes de traites illicites.
Nous croyons fermement que la justice et la transparence sont essentielles pour lutter contre l’impunité et soutenir les victimes de ces pratiques illicites.
Nous n’avons toujours pas reçu de réponse du cabinet ministériel à ce jour.